Dernière modification de l’article le 16 septembre 2016 par Admin
Des chercheurs de l’Université de Göttingen ont mis en évidence que l’effet négatif des boissons alcoolisées sur les cellules grises variait d’une boisson à l’autre. Il ressort notamment de leur étude que le vin nuit davantage au cerveau que la bière.
A l’aide d’un tomographe à résonance magnétique, les scientifiques ont mesuré chez différents sujets la taille de l’hippocampe, partie du cerveau qui joue notamment un rôle important dans la mémoire. Ils ont ainsi constaté que, chez les buveurs de vin, cette région cérébrale est en moyenne 10% plus petite que chez les buveurs de bière.
Cette étude, publiée dans la revue spécialisée « Alcohol & Alcoholism » est la première étude au monde à établir un lien entre nature de l’alcool consommé et diminution de la taille du cerveau. Alors que l’hippocampe des personnes ne consommant pas d’alcool présente un volume moyen de 3,85 millilitres, les chercheurs ont relevé respectivement des volumes de 3,4, 2,9 et 2,8 millilitres chez les buveurs de bière, les personnes consommant surtout des alcools forts et les buveurs de vin.
Les scientifiques de Göttingen supposent que la bière contient des substances qui contrecarrent les effets dus à la consommation d’alcool. Ils ont constaté que le sang des consommateurs de bière était celui présentant la concentration la plus faible en homocystéine, un acide aminé dont plusieurs études précédentes ont montré qu’il favorisait les maladies cardio-vasculaires, les accidents vasculaires cérébraux et la démence. Il se pourrait que l’acide folique et la vitamine B présents dans la bière conduisent à une dégradation de l’homocystéine.
Une consommation modérée de vin était perçue jusqu’ici comme plutôt bonne pour la santé, mais cette étude récente montre qu’elle comporte aussi des risques.
Texte: Claire Nicolas
Origine: – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53703.htm