Dernière modification de l’article le 25 février 2016 par Admin
La France accueille un grand nombre de jeunes enfants dans des structures formelles d’accueil ainsi qu’à l’école maternelle, mais la préscolarisation à l’âge de 2 ans est en recul depuis 15 ans.
Dans les pays de l’OCDE, l’éducation préprimaire est la première étape de l’instruction organisée pour de nombreux enfants et peut, à ce titre, jouer un rôle important dans leur développement. L’accueil et l’éducation des jeunes enfants dans des établissements de qualité peuvent ainsi avoir un impact positif à long terme sur le développement et l’apprentissage des enfants, leur réussite scolaire – y compris pour les plus démunis – et plus tard, sur leur accès au marché de l’emploi et leur mobilité socio-économique. Pour cela, il est fondamental de garantir un haut niveau de qualité de ces services, ce qui nécessite de les évaluer de façon régulière.
Alors que l’inscription dans ces programmes n’est pas obligatoire et que les enfants peuvent y accéder à des âges différents selon les pays, la majorité des enfants âgés de 3-4 ans sont scolarisés dans l’enseignement préprimaire (70% des enfants de 3 ans et 82% des enfants de 4 ans, en moyenne, dans les pays de l’OCDE), même s’il existe de fortes variations entre les pays. La France est l’un des quelques pays où la scolarisation à l’âge de 3 et 4 ans est généralisée, ce qui est un atout considérable pour les enfants, tout en permettant aussi un taux élevé de participation des femmes sur le marché du travail.
Quant à l’accueil des plus jeunes enfants – entre la naissance et l’âge de 2 ans – dans des modes de garde formels, tels que les centres de la petite enfance, les crèches, ou par des assistantes maternelles, les taux de participation en France comptent également parmi les plus élevés des pays de l’OCDE.
En revanche, la scolarisation des enfants de 2 ans dans les écoles maternelles s’avère beaucoup plus faible et même en recul : un enfant sur huit était scolarisé à l’âge de 2 ans à la rentrée 2013, contre plus d’un tiers en 1999.
Cependant, des progrès ont été observés pour la première fois à la rentrée 2013, avec 6100 élèves supplémentaires de cet âge par rapport à la rentrée 2012. Cette hausse résulte de la politique mise en place pour augmenter la scolarisation à l’âge de 2 ans en éducation prioritaire (+ 15,3 %, contre + 3,7 % hors éducation prioritaire).
Cette politique pourrait à l’avenir avoir un impact d’autant plus positif sur les inégalités si, à l’instar d’autres pays de l’OCDE, des incitations sont mises en place pour amener des enseignants expérimentés à travailler dans ces établissements défavorisés.
Il est en effet maintenant clairement reconnu que l’étendue et la qualité de l’accueil des jeunes enfants en milieu scolaire sont un moyen efficace de lutter contre les inégalités en donnant aux enfants défavorisés une relation à l’apprentissage dont ils manquent souvent pour le reste de leur parcours scolaire.
Texte et dossier : OCDE – PISA