Dernière modification de l’article le 26 août 2024 par Admin

Pourquoi est-ce que certains élèves, malgré tous leurs efforts, peinent à se concentrer ou à retenir leurs cours ? Pourquoi, malgré des révisions acharnées, les résultats ne sont pas à la hauteur ? Et si la réponse ne se trouvait pas dans les méthodes de travail, mais plutôt… dans leur assiette ? Avez-vous déjà pensé à l’impact que peut avoir la nourriture sur les performances scolaires ? Cette question, pourtant cruciale, est souvent ignorée, alors qu’elle pourrait bien être la clé de la réussite.

Mais jusqu’à quel point l’alimentation influence-t-elle les capacités cognitives ? Savez-vous que ce que l’on mange peut directement affecter la mémoire, l’attention, et même la rapidité de réflexion ? Par exemple, que se passe-t-il dans votre cerveau si vous manquez d’oméga-3 ? Ces acides gras, essentiels au bon fonctionnement de vos neurones, peuvent véritablement transformer la manière dont vous apprenez et retenez l’information. Sans eux, vos idées ne circulent plus aussi vite, votre mémoire devient moins performante.

Et le sucre, ce grand ami des élèves en période d’examen, est-il vraiment votre allié ? N’avez-vous jamais remarqué ce pic d’énergie suivi d’un coup de fatigue qui vous empêche de rester concentré ? Votre cerveau en souffre, littéralement. Et si je vous disais qu’en ajustant simplement quelques éléments dans votre alimentation, vous pourriez doper votre capacité à mémoriser et à performer ? Alors, qu’attendez-vous pour explorer cette piste et voir jusqu’où la nourriture peut réellement booster vos résultats ?

 

Sources et références

Effets des acides gras polyinsaturés oméga-3 sur les fonctions cérébrales : une revue systématique :
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36381743/ – Méta étude sur Notre stratégie de recherche a donné lieu à 174 articles.

Liste des aliments riches en Omega 3 : https://www.anses.fr/fr/content/les-acides-gras-om%C3%A9ga-3

 

Bernard Gesch, chercheur en nutrition et criminologie à Oxford . En 2002, il a publié une étude (texte libre et intégral) intitulée « Influence des suppléments en vitamines, minéraux et acides gras essentiels sur le comportement antisocial des jeunes détenus adultes ».

Dans cette étude, 231 volontaires (jeunes, hommes, adultes, détenus) ont accepté de recevoir quotidiennement un supplément de vitamines, minéraux et acides gras essentiels ou un placebo . La durée moyenne de la supplémentation était d’environ 142 jours

Résultat : Une réduction de 35 % des incidants, alors que le groupe placebo n’a baissé que de 6,7 %. Les incidents particulièrement violents ont baissé de 37 % dans le groupe actif,

Lien de l’étude – https://www.cambridge.org/core/journals/the-british-journal-of-psychiatry#

Expérience de Ap Zaalberg (Docteur en psychology & spécialiste en criminologie) – lien entre nutrition et violence en prison Reproduit l’expérience de Bernard Gesch (avec quelques variantes)

Etude de Zaalberg, A., Nijman, H., Bulten, E., Stroosma, L., & van der Staak, C. (2010). Effects of nutritional supplements on aggression, rule-breaking, and psychopathology among young adult prisoners. Aggressive Behaviour, 36(2), 117–126. doi:10.1002/ab.20335. – https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ab.20335

Résumé de l’étude de Al Zaalberg – https://www.nutraingredients.com/Article/2015/09/08/Dutch-prisoners-enrolled-in-dietary-supplement-aggression-study

Impact de la supplémentation nutritionnelle sur l’agressivité, le non-respect des règles et les troubles psychopathologiques chez les jeunes adultes en détention. Les chercheurs ont observé que des problèmes de comportement étaient souvent associés à des carences en oméga 3. De plus, de faibles niveaux de magnésium et de zinc sont corrélés à un comportement hyperactif, à un développement cérébral perturbé et à des dysfonctionnements cognitifs.

Lors de l’étude, ils ont simplement modifié la composition du complément nutritionnel, notamment en éliminant l’acide linoléique, abondant dans l’alimentation néerlandaise. Ils ont aussi utilisé des capsules plus grandes, permettant d’incorporer des formes de minéraux plus facilement assimilables. Cela a permis d’augmenter significativement la teneur en magnésium (300 mg de citrate de magnésium contre seulement 30 mg dans l’essai précédent de Gesch). Par ailleurs, la quantité de vitamine D a été divisée par deux, passant de 400 UI à 200 UI, bien que la raison de ce choix n’ait pas été spécifiée. Enfin, les chercheurs ont aussi augmenté les doses d’oméga 3 par rapport à l’étude de Gesch, se basant sur les dernières avancées scientifiques quant à l’impact de ces acides gras sur le cerveau.

Les recherches menées par So Young Park, professeur à l’Université de Lübeck et à la Charité – Universitätsmedizin Berlin, s’intéressent aux mécanismes métaboliques, sociaux et neuronaux qui influencent nos décisions quotidiennes. Une partie fascinante de ses travaux explore comment notre alimentation peut altérer la qualité des choix que nous faisons.

Dans une expérience, deux participants doivent se partager une somme d’argent. L’un des deux décide du montant à attribuer. Souvent, l’inconnu garde la plus grosse part pour lui-même. Face à cette situation, l’autre participant a deux options : accepter l’offre inéquitable et repartir avec une petite somme ou refuser, quitte à n’obtenir aucun argent mais en conservant son sens de l’honneur.

Ce qui est surprenant, c’est que la décision de tolérer ou non cette injustice est fortement influencée par ce que les participants ont mangé avant l’expérience. En effet, l’expérience a inclus 24 personnes, invitées à revenir deux fois pour consommer des petits déjeuners de composition différente : l’un riche en protéines, l’autre plus chargé en glucides et en sucre.

Les résultats sont parlants : ceux ayant consommé un petit déjeuner riche en protéines se sont montrés plus conciliants. Seulement 24 % d’entre eux ont rejeté les offres injustes, tandis que 76 % ont accepté, privilégiant leur intérêt. À l’inverse, ceux qui ont mangé un petit déjeuner riche en sucre ont été bien plus intransigeants : 53 % ont rejeté les propositions jugées injustes, se rebellant presque deux fois plus souvent que les autres.

Cette étude révèle à quel point notre alimentation peut influencer subtilement nos décisions, même dans des situations où l’éthique et l’intérêt personnel se confrontent.

Lien étude de So Young Park:
https://www.cbs.mpg.de/events/27659/338749
Déterminants et modulateurs des décisions sociales humaines : Volume 128, Septembre 2021 , Pages 383-393 – https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0149763421002931
https://www.researchgate.net/publication/350052562_Eating_to_dare_-_Nutrition_impacts_human_risky_decision_and_related_brain_function
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33722669/
https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.1620245114

 

 

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