Dernière modification de l’article le 7 juin 2016 par Admin

Chaque année, des milliers d’entreprises européennes passent à côté d’opportunités commerciales et de contrats du fait de leur manque de compétences linguistiques.

Une étude réalisée pour la Commission en 2006 par le CILT, le centre national britannique des langues, conclut qu’il existe pour les petites entreprises en Europe un potentiel considérable d’accroissement de leurs exportations totales si elles consentent à investir davantage dans les langues et à élaborer des stratégies linguistiques cohérentes. De récentes études montrent que les entreprises qui renforcent leurs compétences linguistiques sont mieux à même d’exploiter les possibilités qu’offre le marché intérieur de l’Union qui, avec près d’un demi-milliard de personnes, est le plus important du monde.

« Loin de représenter une charge indésirable pour les entreprises, l’investissement dans les langues peut en fait améliorer considérablement leurs opportunités commerciales » rappelle Leonard Orban, le commissaire chargé du multilinguisme. « J’entends placer le multilinguisme au cœur de la stratégie de Lisbonne en faveur de la croissance et de l’emploi ».

L’étude intitulée « Multilinguisme et compétitivité des entreprises » tente, pour la première fois, de chiffrer au niveau européen le coût du déficit de compétences linguistiques pour les entreprises de l’Union. Les données utilisées se fondent sur un échantillon de 2000 petites et moyennes entreprises (PME) européennes; elles ont été mises en relation avec les informations émanant de 30 sociétés multinationales, ainsi que d’un groupe d’experts provenant des pays participants, et complétées par une série d’études de cas.

Près de la moitié des PME exportatrices interrogées envisagent de s’étendre à de nouveaux marchés étrangers au cours des trois prochaines années. Elles prévoient par conséquent un accroissement de la demande de compétences linguistiques pour faire face à cette expansion. Au lieu d’investir elles-mêmes dans des formations linguistiques, elles préfèrent toutefois se tourner vers les systèmes d’éducation et de formation des États membres pour qu’ils leur fournissent des personnes dotées des compétences linguistiques adéquates. Ou bien elles cherchent sur le marché du travail des personnes qui soient géographiquement mobiles et aient les compétences linguistiques requises.

L’étude montre que cette démarche est de moins en moins appropriée. Une proportion significative des entreprises européennes perd des marchés d’exportation en raison d’un manque de compétences linguistiques et interculturelles. Selon l’étude, un accroissement de l’investissement en faveur de la consolidation des compétences linguistiques dans l’ensemble de l’Union pourrait avoir des retombées économiques considérables, notamment du point de vue des répercussions pour la productivité des PME et leurs performances en matière d’exportations.

Si l’étude confirme l’importance de l’anglais en tant que langue commerciale mondiale, d’autres langues sont largement utilisées en tant que langues véhiculaires. Elle indique notamment que toute une série d’autres langues sont nécessaires pour assurer le succès des relations commerciales. Sont notamment citées au rang des langues les plus importantes les principales langues européennes, comme l’allemand, le français et l’espagnol, mais également, de plus en plus, d’autres langues du monde telles que le mandarin, l’arabe et le russe.

Texte et source : Commission Européenne

 

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