Dernière modification de l’article le 2 juin 2016 par Admin
Comment éviter la surcharge de travail des enfants ?
Le travail à la maison est souvent un calvaire pour les parents comme pour les enfants ! Ces derniers refusent de travailler, baillent sans rien faire, se reposent sur vous et vous harcèlent jusqu’à ce que vous craquiez, soit en faisant le travail à leur place soit en entrant dans un conflit usant et stérile. Cependant, de peur de voir les enfants privés d’emploi à 20 ou 25 ans, le monde des adultes se coalise pour les surcharger d’heures de travail dès le CP ; comme si le temps horaire consacré au travail intellectuel pouvait, à lui seul, garantir la compréhension, la mémorisation et la réflexion ! Par hantise de l’échec scolaire, la terreur des parents et le traumatisme des enseignants stressent les enfants qui sont contraints d’accepter des horaires de travail parfois aberrants : de ce fait, beaucoup d’entre eux ont des journées de dix heures de travail effectif (huit heures de cours et deux heures de travail à la maison, du CM1 à la terminale).
Nombreux sont ceux qui se sont penchés sur la question du travail scolaire à la maison. Une circulaire cherchant à réglementer précisément le travail à la maison recommandait dès les années 60 de ne donner aucun devoir aux enfants de l’école primaire, interdisait strictement toute sanction pour devoirs à la maison non faits et n’autorisait que les leçons et les révisions. Elle n’a malheureusement jamais été appliquée.
Cette circulaire s’appuyait sur deux préoccupations essentielles : éviter les conflits familiaux, si fréquents pendant cette séquence de la journée, et surtout empêcher le télescopage maladroit – et nocif pour l’enfant – de plusieurs méthodes ou démarches de travail.
En effet, un enfant en difficulté à l’école peut être plus perturbé que sauvé par des séances de travail avec un adulte qui préconise une méthode différente de celle de son enseignant.
Le message n’ayant pas été compris, la circulaire est restée lettre morte. Actuellement encore, les parents demandent du travail, les enseignants en donnent et les élèves reviennent à l’école chaque matin sans avoir progressé…
S’il est primordial de parler de l’école le soir après la classe, de regarder les cahiers et de s’intéresser au travail de la journée, s’il est bon de faire réciter, revoir et apprendre quelques leçons pour le lendemain, il est contre performant de prolonger la classe à la maison.
Travailler longtemps ou travailler efficacement ?
Les parents qui sont conscients de cette aberration sont minoritaires. Le réalisme leur impose d’accepter cet état de choses pour aider leur enfant à réussir. Mais, s’il faut faire travailler son enfant chaque soir, faisons-le intelligemment en tenant compte des lois de la fatigue et de la mémoire.
Éviter la fatigue
Les études ergonomiques ont permis de dégager quelques lois décrivant l’apparition de la fatigue et donc l’inefficacité chez les travailleurs et chez les élèves. Les points suivants sont essentiels pour aider tout parent, désireux de garder son enfant en bonne forme, à instaurer le bon rythme de travail malgré le poids du travail à la maison. En tenant compte de ces observations, on peut arriver à faire travailler l’enfant de manière plus décontractée et plus efficace.
Comment organiser le travail à la maison pour éviter la fatigue ?
Dossier : Marie-Jo CHALVIN
