Dernière modification de l’article le 13 juin 2016 par Admin
Les scientifiques ont pu démontrer qu’une activité physique régulière d’endurance ou de gymnastique permettait d’augmenter notablement les facultés cognitives des personnes âgées.
A l’université anglophone de Brême, la Jacobs University, la chercheuse en sciences du sport, Claudia Voelcker-Rehage, le neurologue Ben Godde et la psychologue Ursula M. Staudinger viennent de présenter les premiers résultats de l’étude « Bewegtes Alter » (qui signifie « le troisième âge en mouvement ») soutenue par la fondation Robert Bosch et la caisse d’assurance maladie DAK. Après 12 mois d’étude sur 115 participants âgés de 65 à 75 ans, les scientifiques ont pu démontrer qu’une activité physique régulière d’endurance ou de gymnastique permettait d’augmenter notablement les facultés cognitives des personnes âgées.
Trois fois par semaine pendant un an, les participants, partagés en plusieurs groupes, ont suivi différents programmes élaborés par le Dr. Claudia Volelcker-Rehage. Certains ont pratiqué de la marche nordique, d’autres ont effectué des exercices de coordination générale et d’équilibre, le dernier groupe a participé à un cours de streching et de relaxation.
Les patients qui ont pratiqué la marche nordique et les exercices de coordination et d’équilibre, c’est-à-dire les activités impliquant une mise en mouvement conséquente, ont vu leurs facultés intellectuelles s’améliorer. D’après l’étude, après un an d’activité physique, ces participants ont utilisé leur cerveau plus efficacement. Les neurologues ont observé ces progrès par imagerie médicale (RMN), alors que les 115 individus testés devaient résoudre des exercices d’attention et de mémoire.
Les effets bénéfiques sur les capacités cognitives des participants varient selon l’activité sportive pratiquée. Si d’un côté, les sujets qui s’étaient essayés à la marche nordique ont résolu les problèmes plus rapidement, de l’autre, ceux qui avaient suivi les cours de coordination et d’équilibre ont obtenu de meilleurs résultats à ces mêmes tests. En revanche, les personnes ayant participé aux cours de streching et de relaxation n’ont vu ni leurs résultats aux tests s’améliorer, ni le temps pour les résoudre se réduire.
« Nous ne pouvons pas, à l’heure actuelle, nous prononcer en faveur d’une des deux activités retenues, toutes les deux étant bonnes pour l’intellect. Nous recommandons, cependant, des activités physiques riches en mouvement. Celles-ci conduisent à un meilleur et/ou à un plus rapide traitement de l’information lorsque le cerveau est sollicité », conclut le Dr. Voelcker-Rehage.
Texte: Julien Sialelli
Origine: -Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/55759.htm