Dernière modification de l’article le 2 juin 2016 par Admin
Quelle est l’efficacité du redoublement? Quelles sont les pratiques dans d’autres pays ? Et la France : où se situe t-elle ? Des études évoquent la remise en cause du bien-fondé du redoublement.
Faut-il faire redoubler un élève pour qu’il puisse réussir plus tard, ou, au contraire, faut-il le faire passer malgré tout en classe supérieure ? Sur ce sujet il y a contestation. Qu’en est-il dans les autres pays ? La Belgique, avec un taux de redoublement de 16%, les Etats-Unis (un taux de redoublement de 6%) pratiquent le redoublement. D’autres pays, par contre, ont recours à la promotion systématique des élèves. C’est le cas du Japon, de l’Angleterre, du Danemark et de la grande majorité des pays scandinaves. Pourquoi de telles divergences ? Y aurait-il néanmoins une pratique meilleure qu’une autre ? Il faut d’abord noter les différences culturelles fortes, qui peuvent justifier dans les pays les différences sur la question du redoublement. Ensuite, chaque système éducatif n’est pas structuré de la même manière. Par exemple, si l’on suppose que le redoublement puisse avoir un effet positif en Belgique, il aurait certainement un effet néfaste dans le système éducatif japonais.
Et la France dans cette comparaison? Le taux de redoublement est en moyenne de 4% mais ce chiffre tend à se réduire. En fin de CM2, le taux des élèves ayant une année de retard est passé de 25% en 1991 à un peu plus de 13% en 2004. Dans les collèges publics la proportion du redoublement a chuté de 40% pour se stabiliser à 29%. Ce taux a par contre peu baissé dans les collèges du privé, moins 2%, et se situe à 32%. Donc, au collège on redouble plus dans le privé que dans le public.
Il est à noter que de plus en plus d’études soulignent la faible efficacité du redoublement, et celui-ci peut être même à l’origine d’un échec scolaire. Dans la publication de sa dernière étude, la Direction de l’Evaluation et de la Prospective (DEP) souligne même que « plus le redoublement intervient tôt, plus il est associé à l’échec scolaire ».
