Dernière modification de l’article le 6 octobre 2017 par Admin
L’ enquête internationale sur les enseignants, l’enseignement et l’apprentissage (TALIS) de 2013 montre que le manque de mesures d’incitation et la mauvaise conduite en classe nuisent à l’efficacité de l’enseignement.
Une enquête menée – avec le soutien de la Commission européenne – dans 23 pays
Selon un nouveau rapport de l’OCDE, élaboré avec le soutien de la Commission européenne, trois enseignants sur quatre estiment qu’ils manquent de mesures d’incitation propres à améliorer la qualité de leur enseignement, tandis que dans trois établissements sur cinq, la mauvaise conduite des élèves en classe est une source de perturbation des cours. Le rapport se fonde sur la nouvelle Enquête internationale sur les enseignants, l’enseignement et l’apprentissage (TALIS) et fournit, pour la première fois, des données internationales comparables sur les réalités auxquelles les enseignants sont confrontés à l’école, grâce aux conclusions d’une enquête réalisée dans les vingt-trois pays participants.
Intitulé Mettre en place un enseignement et des environnements d’apprentissage efficaces , ce rapport s’inspire des conclusions de l’enquête TALIS et fait notamment apparaître ce qui suit.
· En Australie, en Belgique (Flandre s), au Danemark, en Irlande et en Norvège, plus de 90 % des enseignants disent ne pas s’attendre à être récompensés s’ils renforcent la qualité de leur enseignement.
Tendance par pays
· En Bulgarie et en Pologne, ils sont moins pessimistes, mais près de la moitié d’entre eux ne se sentent pas encouragés à améliorer leur travail.
· En Espagne, en Estonie, en Italie et en Slovaquie, plus de 70 % des enseignants du premier cycle du secondaire travaillent dans des établissements où la mauvaise conduite en classe est considérée comme nuisant «dans une certaine mesure» ou «beaucoup» à l’enseignement.
· En moyenne, 38 % des enseignants interrogés estiment travailler dans des établissements manquant de personnel qualifié. En Pologne, le problème ne concerne que 12 % des établissements, tandis qu ’en Turquie 78 % des établissements ne disposeraient pas des effectifs requis.
· En moyenne, les enseignants estiment passer 13 % de leur temps de cours à rétablir l’ordre. En Bulgarie, en Estonie, en Lituanie et en Pologne, ce chiffre est inférieur à 10 %.
· En plus de la mauvaise conduite, divers facteurs nuisent à l’efficacité de l’enseignement: l’absentéisme des élèves (46 %), les arrivées tardives des élèves (39 %), la vulgarité et les injures (37 %), l’intimidation ou les violences verbales à l’égard d’autres élèves (35 %).
· Indépendamment du manque de mesures d’incitation, le travail des enseignants ne fait l’objet d’aucune évaluation systématique dans certains pays, ou encore, le jugement porté sur sa qualité n’est pas communiqué aux intéressés. C’est notamment le cas pour plus de 25 % des enseignants en Irlande et au Portugal, de 45 % en Espagne et de 55 % en Italie.
Le principal enseignement pratique de cette enquête
Le principal enseignement pratique de ce rapport est la nécessité pour les autorités éducatives de mettre en place des mesures d’incitation plus efficaces à l’intention des enseignants. Dans bon nombre de pays, aucun lien n’est établi entre l’évaluation du travail des enseignants et les récompenses ou la reconnaissance qu’ils reçoivent. Et même lorsque de tels liens existent, ils sont bien souvent très faibles.
Dans l’ensemble, les responsables de la planification de l’enseignement parviendraient , selon l’étude, à mieux soutenir les enseignants et à obtenir de meilleurs résultats de la part des élèves si les citoyens et les décideurs politiques s’intéressaient moins à la maîtrise des ressources et au contenu de l’enseignement qu’aux acquis de l’éducation.
Le contexte de l’enquête
TALIS est la nouvelle enquête internationale de l’OCDE sur les enseignants, l’enseignement et l’apprentissage . Il s’agit de la première enquête internationale à se concentrer sur l’environnement de l’apprenant et les conditions de travail des enseignants. Elle s’intéresse aux problématiques liées aux enseignants et à leur travail, du point de vue des chefs d’établissement et des enseignants eux-mêmes. Elle vise à combler un sérieux manque d’information en matière de comparaison des différents systèmes éducatifs à l’échelle internationale.
L’enquête a été menée – avec le soutien de la Commission européenne – dans 23 pays : Australie, Autriche, Belgique (Communauté flamande), Brésil, Bulgarie, Corée du Sud, Danemark, Espagne, Estonie, Hongrie, Islande, Irlande, Italie, Lituanie, Malaisie, Malte, Mexique, Norvège, Pologne, Portugal, Slovaquie, Slovénie et Turquie.
Dans chaque pays, environ 200 établissements ont été choisis au hasard; un questionnaire à été adressé à leurs chefs d’établissement. Vingt enseignants ont également été invités à remplir un autre questionnaire.
Les questions portaient sur le degré de préparation des enseignants, les méthodes d’enseignement, de même que la reconnaissance et les récompenses reçues par les enseignants.
Texte: Commission Européenne