Dernière modification de l’article le 23 octobre 2024 par Admin

professeur attirant l'attention d'élèves - 7 profils d'apprentissage

Pourquoi certains élèves n’arrivent-ils pas à rester en place ? Ils gigotent, se balancent, triturent leurs stylos. On pourrait croire que c’est un manque de discipline. Mais si c’était autre chose ? Leur corps exprime un besoin vital : bouger pour mieux apprendre.

Et pourtant, parce que l’on pense que l’idéal est de rester immobile, beaucoup d’enseignants interprètent ce besoin de mouvement comme un signe de trouble. Ils en viennent à croire que ces élèves sont atteints de TDAH.

 Idée reçue, et fausse. Ce n’est pas un trouble, c’est un besoin naturel.

Imaginez-les. Ils passent 6 à 8 heures assis chaque jour. Entre deux pauses, ils restent immobiles pendant deux heures d’affilée. Ce n’est pas tenable pour un être humain. Notre corps n’est pas fait pour ça. Vous l’avez sûrement constaté : après une récréation ou un moment de sport, vos élèves reviennent plus concentrés, plus attentifs.

Pourquoi ? Parce que le mouvement est essentiel au bon fonctionnement du cerveau. Bouger, c’est stimuler l’attention, renforcer la mémoire, améliorer la gestion des émotions. La science le prouve. Alors, pourquoi continuer à croire que l’immobilité est la solution ?

Article et texte écrits par Jean-François MICHEL Auteur « Les 7 profils d’apprentissage » Éditions Eyrolles 2005, 2013 et 2019

 

Il est temps de revoir notre façon de voir les choses. Si vos élèves bougent, c’est qu’ils en ont besoin. Plutôt que de les contraindre, pourquoi ne pas utiliser cette énergie ? Faites-en un atout pour l’apprentissage. Les résultats pourraient bien vous surprendre.

Imaginez vos élèves comme des arbres. Un arbre a besoin de vent pour se fortifier, pour que ses racines s’ancrent plus profondément. De la même manière, vos élèves ont besoin de bouger pour que leur cerveau fonctionne à pleine puissance. Ce que vous prenez parfois pour de l’agitation n’est pas un manque de discipline, c’est de l’énergie qui demande à être libérée pour mieux apprendre. 

Ce n’est pas qu’une intuition ou un simple ressenti.

Prenons l’exemple d’une expérience réalisée à Vanves [1], un quartier tranquille près de Paris dans les années 1950. Des enseignants audacieux ont tenté quelque chose de surprenant : remplacer une partie du temps scolaire par des activités physiques. 

Moins de mathématiques, moins de français, mais plus de courses, de jeux et d’étirements. 

Et le résultat a été étonnant : les résultats scolaires non seulement ne se sont pas détériorés, mais se sont même améliorés. Les élèves étaient plus concentrés, plus calmes, et les problèmes de discipline avaient presque disparu. 

Cette étude, bien que menée à une époque où les méthodes d’enseignement étaient très différentes, a ouvert une réflexion fondamentale sur le lien entre l’activité physique et la réussite scolaire.

Mais ce n’est pas qu’un cas isolé. Une étude menée dans les années 1970 à Trois-Rivières, au Canada [2], a suivi pendant six ans des élèves d’âge élémentaire. Les élèves du groupe test suivaient une heure quotidienne d’activité physique, réduisant ainsi de 14 % le temps consacré aux autres matières. 

Résultats ? Les élèves physiquement actifs ont obtenu de meilleurs résultats scolaires que leurs pairs moins actifs. Leur intelligence, leur capacité à résoudre des problèmes complexes, et même leurs performances en mathématiques étaient supérieures. Tout cela, en consacrant moins de temps aux matières classiques. Surprenant, non ?

Alors, pourquoi ne pas mettre en pratique ces leçons dans vos classes ? Voici quelques stratégies simples et efficaces pour faire bouger vos élèves tout en renforçant leur apprentissage.

 

 

Clé n°1. Les pauses actives : un boost pour la concentration


Imaginez vos élèves comme des sprinteurs en pleine course. Après un certain temps, leur énergie s’épuise, leur rythme ralentit, et ils ont besoin d’une pause pour reprendre leur souffle et repartir de plus belle. 

En classe, c’est pareil. Après 20 à 30 minutes d’efforts mentaux intenses, leur attention fléchit, leur esprit s’égare. Vous l’avez sûrement remarqué : les regards se perdent, les bâillements apparaissent, et l’efficacité de votre enseignement en prend un coup.

C’est là que les pauses actives entrent en jeu. Ces courtes interruptions, de seulement 2 à 3 minutes, peuvent transformer l’atmosphère d’une classe. Plutôt que de simplement passer à un autre sujet ou insister pour que les élèves « restent concentrés », proposez-leur de bouger un peu. 

Le simple fait de se lever, s’étirer, faire quelques mouvements de bras, de jambes ou même quelques pas dans la classe peut avoir un effet spectaculaire sur leur capacité à se recentrer.

Et ce n’est pas juste une idée intuitive. De nombreuses études montrent que ces pauses actives sont un véritable « boost » pour la concentration. 

En bougeant, les élèves augmentent le flux sanguin vers leur cerveau, oxygénant ainsi leur matière grise. Résultat ? Ils reviennent plus attentifs, plus réceptifs et prêts à absorber de nouvelles informations.

Une étude réalisée en Australie [3] a montré que les écoles qui incluent des périodes d’activité physique courtes mais régulières pendant la journée scolaire obtiennent de meilleurs résultats en lecture, en écriture et en calcul. Les élèves ne sont pas plus fatigués, bien au contraire. Ils sont plus engagés, plus dynamiques et beaucoup moins sujets à l’agitation en fin de journée.

Comment intégrer ces pauses actives dans votre classe ? 

Voici quelques idées simples

  • Étirements guidés : Proposez à vos élèves de se lever et de suivre quelques étirements simples. Étirez les bras, les jambes, faites des rotations de tête ou des mouvements de respiration profonde. Cela détend leurs muscles et relance leur circulation sanguine.

  • Mouvement sur place : Faites-les courir sur place pendant une minute, ou sauter comme si vous aviez une corde invisible. Ce genre d’activité rapide permet de dégager l’énergie accumulée et réveille instantanément leur attention.

  • Petites marches : Proposez une petite marche dans la classe. Faites-les se lever, marcher autour des tables, changer de place. C’est un moyen simple de « rebooter » leur énergie sans perturber la dynamique du cours.

  • Danse rapide : Une chanson dynamique d’une minute ? Pourquoi pas ! Une minute de danse rapide permet de s’amuser tout en se réveillant. Cela crée également une atmosphère joyeuse et motivante dans la classe.

 

Ces pauses actives sont comme des respirations pour le cerveau. En permettant à vos élèves de bouger brièvement, vous ne perdez pas de temps, vous en gagnez. Leur esprit sera plus vif, leur engagement plus fort, et vos cours bien plus efficaces.

Alors, pourquoi attendre ? Intégrer ces courtes pauses dans vos sessions d’apprentissage pourrait bien être l’outil le plus simple et le plus puissant pour booster leur concentration, leur mémoire, et leur plaisir d’apprendre.

 

Clé n°2. Le quiz en mouvement : apprendre en bougeant

Imaginez une classe où les élèves ne sont pas seulement spectateurs de leur apprentissage, mais aussi acteurs, en mouvement. Le « quiz en mouvement » est une méthode simple mais puissante qui associe l’apprentissage à l’activité physique, transformant la salle de classe en un terrain de jeu intellectuel.

Voici comment cela fonctionne : au lieu de rester assis pour répondre aux questions, les élèves se déplacent dans la classe. 

Chaque bonne réponse est l’occasion de bouger. Par exemple, vous pouvez placer différentes questions dans les coins de la pièce. Pour répondre, les élèves doivent se rendre à la station correspondant à la bonne réponse. 

Ce déplacement, simple en apparence, active leur corps et stimule leur esprit. Le mouvement réveille leur cerveau, les rend plus alertes et leur permet d’associer l’apprentissage à une dynamique ludique et engageante.

Une étude de 2015, menée à l’Université de Newcastle [4], a démontré que des pauses d’activité physique, même courtes, améliorent la mémorisation et la compréhension des concepts complexes. En ajoutant cet élément de mouvement aux quiz, vous stimulez non seulement la motivation des élèves, mais aussi leur capacité à retenir et appliquer les informations.

Les avantages sont nombreux : les élèves bougent, interagissent, et surtout, ils apprennent de manière active. Ils transforment leur énergie en un outil pour mieux comprendre et se souvenir des leçons. En quelques minutes, un quiz devient un moment de dynamisme et de concentration, propulsant leur apprentissage à un nouveau niveau.

Alors, pourquoi ne pas tenter cette méthode lors de votre prochain quiz ? 

Vous pourriez bien être surpris par l’efficacité de cette approche, et vos élèves en ressortiront plus engagés et motivés.

 

 

Clé n°3. Les parcours cognitifs : transformer la classe en terrain d’apprentissage

Vous voulez dynamiser l’apprentissage ? Transformez votre classe en un terrain interactif. Imaginez des stations d’apprentissage. En mathématiques, par exemple, les élèves commencent par une station pour simplifier une équation. Puis, ils se déplacent vers une autre pour résoudre un système d’équations. Chaque station est une étape. À chaque déplacement, ils approfondissent un nouveau concept. Place n° 1 : simplification. Place n° 2 : équation quadratique. Place n°3: problème concret à résoudre. Le mouvement devient une partie intégrante du processus d’apprentissage.

Prenons maintenant les sciences. Créez un parcours autour des états de la matière. Les élèves commencent par classer des objets selon leur état — solide, liquide, gaz. Ils passent ensuite à une place où ils décrivent un changement d’état, et finissent par représenter le cycle de l’eau.

Chaque déplacement les fait entrer un peu plus dans le vif du sujet. Le corps et l’esprit sont engagés simultanément.

En littérature, vous pourriez diviser un texte en plusieurs extraits. Chaque station devient un lieu d’analyse. À une station, les élèves identifient les figures de style. À une autre, ils interprètent les émotions des personnages. Puis, ils résument l’intrigue. Place n° 1 : identifier les métaphores dans un passage. Place n° 2 : résumer la scène en quelques phrases. Place n° 3 : analyser le thème central du texte. Le mouvement physique permet de structurer la réflexion, de rendre l’analyse plus vivante et concrète.

En histoire, vous pouvez créer un parcours chronologique. Chaque station représente une période ou un événement clé. Les élèves avancent de station en station, répondent à des questions ou résolvent des énigmes liées aux événements. Imaginez un parcours sur la Révolution française. Place n° 1 : les causes de la révolution. Place n° 2 : l’abolition de la monarchie. Place n° 3 : l’impact des événements sur l’Europe. Chaque déplacement aide les élèves à mieux intégrer la chronologie des faits.

Pourquoi ça marche ? Le mouvement ne sollicite pas que l’esprit, il active aussi le corps. Et bouger renforce la mémoire kinesthésique. 

Cette mémoire liée à l’action aide les élèves à mieux retenir et assimiler les informations. Chaque déplacement physique est un ancrage dans l’apprentissage. Les élèves ne sont plus passifs, ils deviennent acteurs. Ils associent chaque tâche à un mouvement, ce qui les aide à mieux comprendre et mémoriser. 

Votre classe devient un espace dynamique et interactif où l’apprentissage n’est plus une activité statique, mais une véritable expérience vivante.

Transformer votre classe en terrain d’apprentissage ne demande que quelques ajustements. Les résultats sont immenses. Vous verrez vos élèves non seulement bouger, mais surtout apprendre avec plaisir. 

Le mouvement stimule leur curiosité, améliore leur engagement et booste leur capacité de mémorisation. Au lieu de rester immobiles, ils se déplacent et leur apprentissage devient actif, efficace, et surtout, plus amusant.

 

 

Clé n°4. Les chaises musicales de l’apprentissage : redynamiser l’espace

Vous cherchez à « réénergiser » votre classe ? Essayez les chaises musicales de l’apprentissage. L’idée est simple : faire bouger les élèves sans quitter la classe, en leur demandant de changer de place après 20 ou 30 minutes de cours. Ce mouvement, aussi basique soit-il, peut transformer l’énergie de la classe.

Exemple concret en CM2 – Imaginez que vous travaillez sur des fractions. Les élèves sont concentrés depuis un moment, mais leur attention commence à baisser. Proposez-leur de changer de place. 

L’élève qui était face à la fenêtre passe à l’avant, celui du fond vient au milieu, etc. Ce changement de perspective fait plus que réveiller leur corps : il redynamise leur cerveau. Leur espace mental se réorganise. Ils reviennent à leur exercice avec un regard neuf, plus ouverts à résoudre les problèmes. 

Vous pouvez même intégrer une consigne : à chaque changement de place, ils doivent expliquer la méthode de résolution d’un exercice à leur nouveau voisin.

En sciences – Lorsque vos élèves travaillent sur une expérience, proposez-leur de changer de groupe en cours de séance. Ils se retrouvent à devoir expliquer ou comprendre une autre approche du problème, ce qui renforce leur compréhension. Un élève qui n’avait pas trouvé la solution dans un premier groupe pourrait avoir un déclic en changeant de place et en abordant la question sous un autre angle.

Pourquoi ça fonctionne ? Le mouvement physique stimule le cerveau. En changeant de place, les élèves brisent la monotonie, ce qui ravive leur attention. Cela permet aussi de réinitialiser leur concentration, comme un redémarrage mental. Des études montrent que le simple fait de bouger augmente l’oxygénation du cerveau, ce qui améliore la capacité de réflexion et d’apprentissage.

C’est un moyen simple de rendre l’apprentissage plus interactif et engageant. Le temps ne devient plus un obstacle ; les élèves se réapproprient l’espace de la classe, et avec lui, leurs idées circulent plus librement.

Faites le test ! Proposez un changement de place lors de votre prochain cours. Observez comment cette petite action transforme l’énergie de la classe. Les élèves bougent, s’adaptent à un nouvel environnement et voient leurs idées sous un autre angle. Ce simple geste peut redonner un second souffle à leur apprentissage.

 

 

Clé n°5. La classe extérieure : apprendre au grand air

Sortir vos élèves en plein air, c’est plus qu’une simple promenade. C’est une méthode d’enseignement qui a fait ses preuves. L’exposition à la nature stimule l’attention, réduit le stress et améliore la rétention de l’information. Une étude menée par l’Université d’Illinois [5] a révélé que les élèves exposés régulièrement à des environnements naturels présentaient une meilleure concentration et un comportement plus calme. 

L’air frais, riche en oxygène, améliore également les capacités cognitives. L’apprentissage en plein air devient alors un outil puissant.

En sciences, par exemple, demandez-leur d’observer la nature en direct. Un simple arbre devient une leçon vivante. En mathématiques, faites-leur mesurer des distances ou calculer des surfaces dans le parc. Chaque mouvement renforce l’oxygénation du cerveau, ce qui améliore leur mémoire et leur concentration. Une autre étude, publiée dans Frontiers in Psychology, [6] a démontré que le mouvement associé à l’apprentissage améliore la capacité des élèves à assimiler des concepts complexes.

En histoire, une simple balade dans un parc ou une visite de monuments historiques stimule leur imagination et leur curiosité. Le lien entre mouvement et mémoire est renforcé. Ils retiennent mieux les événements en associant chaque lieu visité à des moments clés de l’histoire.

Même en littérature, lire un poème sous un arbre ou dans un parc aide les élèves à se connecter plus profondément aux textes. Le cadre extérieur favorise l’apaisement et améliore la réceptivité. Une étude du Journal of Environmental Psychology [6] a montré que l’exposition à des environnements naturels améliore les fonctions cognitives, notamment la créativité et la résolution de problèmes.

Apprendre dehors, c’est aussi permettre aux élèves de bouger, de respirer, et de retrouver une connexion naturelle avec leur environnement. Le mouvement et l’oxygénation stimulent leur cerveau. Essayez une leçon en extérieur, vous verrez rapidement la différence.

 

Clé n°6. La méthode Pomodoro : rythmer l’apprentissage par des pauses productives

La méthode Pomodoro est une technique de gestion du temps qui s’applique parfaitement à la classe pour améliorer la concentration des élèves. Elle consiste à diviser le temps de travail en intervalles de 25 minutes appelés « Pomodoros », suivis d’une courte pause de 5 minutes. Après 4 cycles, une pause plus longue de 15 à 30 minutes est recommandée. Cette technique permet aux élèves de maintenir un haut niveau de concentration sans s’épuiser.

Exemple concret : Prenez une leçon de mathématiques. Vous commencez par expliquer un concept pendant 25 minutes. Une fois ce Pomodoro terminé, les élèves prennent une pause active de 5 minutes (étirements, petite marche dans la classe). Ensuite, ils reviennent à leur place pour un second Pomodoro dédié à la pratique des exercices. Après quatre cycles, la pause plus longue leur permet de relâcher complètement la pression, avant de se remettre à une nouvelle tâche avec un esprit frais.

Pourquoi ça marche ? La méthode Pomodoro exploite des intervalles de temps courts pour maintenir la motivation et éviter l’épuisement mental. Les pauses régulières permettent au cerveau de récupérer, tout en favorisant la rétention de l’information et la productivité. Plusieurs études [7] montrent que ce découpage du temps augmente la concentration et améliore les performances académiques, surtout chez les jeunes élèves dont l’attention fluctue rapidement.

Essayez cette méthode lors de votre prochain cours pour aider vos élèves à rester engagés tout au long de la journée. Ils apprennent par sessions courtes mais intenses, tout en évitant la fatigue cognitive.

Le mouvement : une clé sous-estimée
Ces exemples ne sont qu’une infime partie de tout ce que l’activité physique peut apporter en classe. Les études sont unanimes : bouger ne nuit pas à l’apprentissage, au contraire. Que ce soit en Australie, au Canada, aux États-Unis ou en Europe, les chercheurs arrivent aux mêmes conclusions : l’activité physique quotidienne améliore la performance scolaire. Alors, pourquoi attendre ?

Il est temps de repenser notre approche de l’apprentissage. Bouger en classe n’est pas une perte de temps, c’est un investissement. Un élève qui bouge est un élève qui apprend mieux. Les neurosciences l’affirment, les études le démontrent, et le bon sens nous y pousse. Offrez à vos élèves la liberté de bouger, et vous verrez que leurs résultats scolaires suivront. L’agitation, cette énergie débordante que vous observez parfois, peut devenir votre meilleur allié dans la classe.

Chers enseignants, êtes-vous prêts à transformer vos cours pour permettre à vos élèves d’exprimer tout leur potentiel ? À faire de chaque mouvement un pas de plus vers la réussite ? Bouger pour mieux apprendre, c’est plus qu’un concept. C’est une réalité que vous pouvez expérimenter dès maintenant. »

 

 

Sources & Références

[1] L’étude menée à Vanves, souvent citée comme une référence dans les recherches sur l’intégration de l’activité physique à l’école, est appelée « L’expérience de Vanves ». Cette expérience a eu lieu dans les années 1950 en France, dans la ville de Vanves, et elle visait à évaluer l’impact de la réduction des heures académiques au profit de l’activité physique sur la performance des élèves.

L’expérience de Vanves, menée dans les années 1950 par le Dr Max Fourestier à l’école Gambetta, est une référence incontournable en matière d’innovations scolaires. Cette expérimentation introduisait un « mi-temps pédagogique et sportif », où les élèves alternaient entre activités intellectuelles le matin et activités physiques l’après-midi. L’objectif était de favoriser l’apprentissage tout en améliorant la santé et le bien-être des élèves. Les résultats ont montré que cette approche augmentait non seulement les performances scolaires, mais aussi la concentration et le comportement en classe. Cette initiative est souvent citée comme l’une des premières à montrer les bienfaits de l’activité physique sur les résultats scolaires.

Presses Universitaires de Caen : Crises et expériences scolaires : le cas de Vanves. Crises et expériences scolaires : le cas de Vanves

Crises and Experiments in Schools: The Vanves Case -Sébastien Laffage-Cosnier p. 105-122 – https://books.openedition.org/puc/18166

« L’élève accompli. Les innovations scolaires menées à Vanves par le Dr Max Fourestier (1950-1973). » – https://theses.fr/2013BESA1028

[2] L’étude menée dans les années 1970 à Trois-Rivières, au Canada, est l’une des expériences les plus emblématiques concernant l’impact de l’activité physique sur les résultats scolaires des élèves. Cette étude, dirigée par Roy J. Shephard et François Trudeau, a suivi 546 élèves du primaire (de la 1ère à la 6e année) sur une période de six ans. Les élèves du groupe expérimental recevaient cinq heures supplémentaires d’éducation physique par semaine, tandis que ceux du groupe témoin suivaient un programme d’éducation physique plus réduit.

Les résultats ont montré que les élèves ayant bénéficié de plus d’activité physique avaient non seulement amélioré leur condition physique (force musculaire, capacité aérobie), mais également leurs performances académiques, notamment en mathématiques. L’expérience a prouvé qu’une réduction du temps consacré aux matières traditionnelles au profit de l’éducation physique n’affectait pas négativement les résultats scolaires, et pouvait même les améliorer dans certains domaines.

« Leçons tirées de l’étude sur l’éducation physique à Trois-Rivières : une rétrospective » https://journals.humankinetics.com/view/journals/pes/17/2/article-p112.xml et https://eric.ed.gov/?q=a&pg=14371&id=EJ990885

 

[3] L’étude menée en Australie par Myrto F. Mavilidi et son équipe a examiné les effets des pauses actives sur le comportement en classe, les résultats académiques et la cognition des élèves. Cette recherche a montré que les pauses d’activité physique, même courtes (5 minutes, trois fois par semaine), amélioraient significativement l’attention et les performances en mathématiques. En d’autres termes, bouger en classe n’a pas seulement un effet bénéfique sur le comportement, mais aussi sur les résultats scolaires. Vous pouvez en apprendre davantage en consultant l’étude : https://ro.uow.edu.au/asshpapers/440/
http://dx.doi.org/10.1111/apa.14892

« Effects of different types of classroom physical activity breaks on children’s on-task behaviour, academic achievement and cognition »
Mavilidi, M. F., Drew, R., Morgan, P. J., Lubans, D. R., Schmidt, M. & Riley, N. (2020). Effects of different types of classroom physical activity breaks on children’s on-task behaviour, academic achievement and cognition. Acta Paediatrica, 109 (1), 158-165.

But :
Cette étude a examiné les effets de différents types de pauses d’activité physique en classe sur le comportement des enfants en matière de tâches, sur leur réussite scolaire et sur leur cognition.

Méthodes :
Les participants étaient 87 élèves d’école primaire australienne (âge moyen 9,11 ± 0,62 ans), recrutés dans une école. Trois classes ont été assignées aléatoirement soit à des pauses d’activité uniquement (n = 29), soit à des pauses d’activité et à des mathématiques combinées (n = 29), soit à des conditions de contrôle impliquant uniquement un contenu mathématique (n = 29). Les élèves ont participé à des pauses d’activité physique de cinq minutes en classe, trois fois par semaine, pendant quatre semaines (divisées en deux minutes au début de la leçon habituelle du programme de mathématiques et trois minutes au milieu de la leçon). Des évaluations ont été réalisées au début et après le test.

[4] « L’impact de l’apprentissage physiquement actif pendant la journée scolaire sur le niveau d’activité physique des enfants, le temps passé sur les comportements de travail et d’apprentissage, et les résultats scolaires »
https://academic.oup.com/her/article/36/3/362/6274951?login=false
https://doi.org/10.1093/her/cyab020

L’étude publiée dans Frontiers in Psychology intitulée « Perceptual-Cognitive Changes During Motor Learning: The Influence of Mental and Physical Practice on Mental Representation, Gaze Behavior, and Performance of a Complex Action » démontre clairement que la pratique physique associée à des mouvements améliore significativement la capacité d’assimilation des concepts complexes. L’étude a révélé que le mélange de pratique mentale et physique, par rapport à la seule pratique physique, entraîne des améliorations plus marquées dans la structuration des représentations mentales et la performance des élèves, en particulier dans des tâches motrices complexes. https://www.frontiersin.org/journals/psychology/articles/10.3389/fpsyg.2015.01981/full

 

[5] L’étude menée par l’Université d’Illinois à Urbana-Champaign, dirigée par la chercheuse Ming Kuo, a révélé que l’exposition régulière des enfants à des environnements naturels améliore leur concentration et leur comportement en classe. Les élèves ayant participé à des cours en plein air ont montré une meilleure attention et un comportement plus calme par rapport à ceux qui étaient enseignés en intérieur. Cette étude fait partie d’une série de recherches démontrant que la nature joue un rôle essentiel dans la régulation de l’attention et du comportement chez les enfants, notamment ceux souffrant de TDAH.

Les résultats ont montré que des « leçons en nature » aident les élèves à être plus engagés en classe, même après leur retour à un environnement fermé. Cette théorie, appelée Attention Restoration Theory (ART), suggère que l’exposition à des environnements verts restaure la capacité d’attention, ce qui se traduit par une meilleure performance cognitive et comportementale en classe.

Étude sur les leçons en nature et l’engagement en classe (Frontiers in Psychology) :
https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2017.02253/full

 

Impact de la nature sur l’apprentissage et le comportement (College of Agricultural, Consumer & Environmental Sciences, Université d’Illinois) :
https://aces.illinois.edu/news/new-e-book-highlights-profound-diverse-effects-nature-learning

 

[6] « La créativité dans la nature : améliorer le raisonnement créatif grâce à l’immersion dans des environnements naturels »
Ruth Ann Atchley, David L. Strayer, Paul Atchley – Publié le 12 décembre 2012
https://doi.org/10.1371/journal.pone.0051474

Une étude publiée dans PLOS ONE a montré que l’immersion dans des environnements naturels, sur une période de quatre jours, améliorait les performances cognitives, notamment en matière de créativité et de résolution de problèmes. Les participants de cette étude, en randonnée, ont vu leurs capacités à résoudre des problèmes complexes augmenter de 50 % après seulement quelques jours dans la nature. Ce résultat souligne l’impact bénéfique de l’exposition à la nature sur les fonctions cognitives, en particulier la créativité et la pensée convergente. L’oxygénation accrue et la réduction des distractions technologiques contribuent à cet effet.

[7] « Attention quotidienne et rétention des cours : les effets du temps, de l’agitation et de l’errance de l’esprit » https://www.frontiersin.org/journals/psychology/articles/10.3389/fpsyg.2013.00619/full

« Combattre la crise de la capacité d’attention chez nos étudiants – Jennifer Oaten » https://santamaria.wa.edu.au/decreasing-attention-spans-jennifer-oaten/

 

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