Dernière modification de l’article le 2 juin 2016 par Admin

2012_06_17_coachingDes contes pour « DIRE, LIRE, ECRIRE ». Des contes pour compter « RESOUDRE DES PROBLEMES DE MATHEMATIQUES ». Mais aussi, des contes pour dépasser ses peurs d’apprendre !

Aujourd’hui, et pour cela rendons grâce à la législation française, tous les enfants de 6 à 16 ans vont à l’école. Cancres heureux ou malheureux, ils sont bien obligés d’user leurs fonds de pantalons sur les belles chaises chromées que les municipalités mettent à leur disposition. Les choses n’ont donc pas vraiment changé et les fameux 10 à 15% des jeunes qui quittent le système scolaire, chaque année, sans avoir acquis les bases rudimentaires du savoir, n’ont pas brusquement surgi. Ils ont toujours été là, à la différence que jadis l’école les renvoyait sans ménagement dans leurs foyers !

Aujourd’hui, loi oblige, on les garde et qu’en fait t on ? Voilà enfin le sujet de notre article : « Apprendre autrement ».

Et bien, beaucoup d’enseignants et notamment des enseignants spécialisés épuisent, à leurs cotés, des trésors d’imagination. Ils essayent toutes les méthodes de lecture et de mathématiques en vogue et se heurtent quand même à cette peste qu’est l’échec scolaire.

Un jour, lasse de ce sentiment vil et insidieux que d’aucuns nomment « usure professionnelle », je demandais à l’Education Nationale à partir en congé de formation pour rafraichir mes connaissances en psychopédagogie.

C’est lors de mes recherches sur l’enfant intelligent qui n’apprenait pas que je découvris « la médiation culturelle »

 

En racontant aux enfants, dits pudiquement en difficulté, des contes, des mythes, des histoires à « thème chaud », on leur permet de prendre en compte les inquiétudes et les angoisses qui les agitent et les gênent dans leurs apprentissages.

 

C’est tout simplement une histoire qui parle de la mort, de la rivalité fraternelle, du sexuel, des bonnes et mauvaises mères, et d’autres thèmes aussi essentiels.
Une histoire toute simple que l’on retrouve dans nos contes traditionnels de Perrault, de Grimm, ou d’Andersen.


Avec Blanche Neige, l’enfant retrouve ses préoccupations autour de la mort de la mère. Avec la chèvre de monsieur Seguin, il sublime ses envies et ses craintes de liberté. Avec le Riche et le pauvre, il aborde le thème du chômage qui parasite tant de nos petits élèves et ainsi avec toutes les histoires…Contes pour les plus jeunes, romans et mythologie pour les plus grands.

Lorsque l’enfant ou le jeune quitte ce personnel qui le parasite pour aller vers l’universel qui lui ouvre les portes du savoir et bien c’est tout simple, il apprend.

Il apprend d’abord à écouter, puis à s’intéresser, puis à dire, puis à argumenter, puis à écrire, puis à copier, puis à lire, et enfin à produire des textes syntaxiquement corrects et sans faute d’orthographe. Ceci concerne le « Dire, Lire et Ecrire ».

Parlons maintenant des mathématiques. Quel est l’adulte qui n’a pas, caché dans les méandres de sa mémoire, un problème qu’il n’est pas parvenu à résoudre parce que le mot « problème » lui donnait des sueurs froides !

Quel est l’adulte, aujourd’hui installé dans sa vie, qui n’a pas eu un jour à affronter les angoisses de la mythique division ? Certes, des élèves ont eu des parcours sans faute, mais les autres ?

Et bien, pour les autres, pour ces enfants aux regards curieux et perdus, pour ceux que l’on me confie chaque jour, dans le « réseau d’aides aux élèves en difficulté » où je travaille, nous avons inventé des mathématiques qui ont fait briller leurs yeux. Avec « Jorinde et Joringel » des frères Grimm, nous avons abordé la soustraction. Avec les jolies fées de la « Belle au Bois Dormant » nous avons compté les assiettes en or et les gobelets d’argent destinés aux invités. Avec Blanche Neige, une petite fille nommée Orlane a trouvé à quel âge la Reine est devenue maman….

Sans jamais laisser les élèves nous faire des confidences trop personnelles qui ne nous regardent pas. Sans jamais dénaturer le cadre pédagogique, nous avons dépassé ensemble avec les enfants, la peur des « problèmes ».

Alors, la professionnelle que je suis a vu les enfants, compter, raisonner, maitriser les techniques opératoires… Mais si nous pouvions tout vous dire en quelques centaines de caractères, pourquoi aurions nous pris la peine de raconter notre histoire dans « De l’échec scolaire au bonheur d’apprendre » !!! Bonne lecture.

Chronique: Madeleine KHALIFA

 

Madeleine KHALIFA,est enseignante spécialisée (tout récemment retraitée) dans les réseaux d’aides de l’Éducation nationale. Titulaire d’un master en sciences de l’éducation, elle mène depuis de nombreuses années, un combat sans merci contre l’échec scolaire. De l’échec scolaire au bonheur d’apprendre est son premier ouvrage.

 

Pour voir le livre: Cliquez ici

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


Politique de confidentialité - Qui sommes-nous ? - Apprendre à apprendre.com - Copyright 2022-