Dernière modification de l’article le 19 septembre 2017 par Admin

2016_10_14_stress

 

Un enfant nerveux, tendu ou agité aura toujours du mal à se mettre à ses devoirs (ne serait-ce qu’à commencer). Mêmes difficultés pour écouter en classe, comprendre ou retenir.

Les enfants peuvent tout à fait être stressés, et leur stress perturbe dans un premier temps la concentration, c’est à dire l’attention et la faculté à fixer les apprentissages. Dès le départ, on peut limiter les sources de distraction : en regroupant autour de soi le matériel nécessaire, et en s’installant dans un endroit calme, qui – sans être totalement silencieux – doit être « à part ».

Au moment des devoirs, les plus grosses difficultés se posent avec les enfants qui ne tiennent pas en place et qui bougent dans l’espoir inconscient de se défiler. Leur comportement dilue leurs facultés cognitives, et risque immanquablement d’énerver des parents déjà saturés par leur propre journée. L’agitation des enfants crée une ambiance électrique qui fait exploser le parent à la moindre difficulté.

Vous ne parviendrez jamais à rendre immobile un enfant nerveux, et sa mauvaise posture ou ses mouvements répétés ne font qu’augmenter votre impatience. Le temps que vous passez à lui répéter de « se tenir droit » ou « d’arrêter de gigoter » est du temps perdu et allonge inutilement les devoirs, de même qu’il dégrade la qualité de l’échange.

Faites de temps à autres observer à votre enfant ses gestes parasites (agitation du pied, balancement d’une fesse sur l’autre, cliquetis avec un stylo…). Plutôt que de le sommer d’arrêter, faites-lui en prendre conscience, en lui expliquant que ces gestes automatiques occupent une partie de son cerveau, qui ne peut donc être mobilisée pour les devoirs. Ces gestes augmentent la fuite de concentration.

Répéter à un enfant « concentre-toi ! » est vain si on ne lui explique pas comment faire. Lorsqu’il est embarqué par ses idées, il lui est difficile de réinvestir le présent et le sujet auquel il doit s‘attacher. Se concentrer signifie « focaliser vers le centre » et ce centre est constitué par son corps, qu’il peut physiquement ressentir. Or l’enfant a toujours tendance à s’éparpiller sur l’extérieur (donc se déconcentrer), aussi par manque d’intérêt à ce qu’il fait. Il recherche de la distraction.

En sophrologie, on utilisera : la respiration pour se calmer, la prise de conscience de la position du corps (points d’appui), la focalisation sur les pieds (qui touchent le sol) ou des techniques de centrage…

Le stress d’un enfant peut perturber sa concentration, ou sa capacité à mémoriser.

Apprendre est une chose, et vous pouvez y passer avec votre enfant un temps important. Mais tout ceci n’a d’utilité que s’il parvient – lorsqu’il est seul – à restituer ou à réutiliser ce qu’il a appris.

Or, certains parents sont effarés de constater que, malgré des heures de travail, leur enfant n’obtient qu’un piètre résultat – ou termine un contrôle en pleurant qu’il « ne savait plus rien ».

La première explication tient à la qualité de l’apprentissage. Si les leçons ont été mémorisées de force, ou dans l’épuisement, elles ne tiennent que difficilement dans le temps.

La deuxième raison relève du stress. En situation d’être interrogé (donc, potentiellement évalué) un enfant peut se trouver dans un état d’angoisse qui bloque la restitution. La raison tient dans l’alchimie du cerveau. Au cœur de notre « unité centrale » siège le système limbique, communément considéré comme notre centre des émotions. L’amygdale cérébrale y joue le rôle d’un portier vigilant, décodant les stimuli extérieurs pour déterminer s’ils constituent – ou non- un danger ou une menace. Si la situation est calme, l’amygdale l’est aussi et l’hippocampe, toute proche, peut dès lors laisser entrer de nouvelles connaissances et les stocker.

En revanche, si l’amygdale perçoit une danger potentiel, son attention est mobilisée sur la défense, sur le maintien de la sécurité interne, au détriment de la mémorisation. L’enfant doit impérativement se calmer pour avoir accès à ce qu’il a stocké. Et il doit avoir suffisamment confiance en lui pour utiliser ou mettre en pratique avec aisance ce qu’il a appris.

Texte: Laurence Roux-Fouillet –http://www.espaceducalme.com

Site Web : http://www.espaceducalme.com

 

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