Dernière modification de l’article le 19 septembre 2017 par Admin


La dyslexie : à quels signes la reconnaître ? Quelles sont les solutions pour aider les enfants dyslexiques au quotidien ? Quelles sont les 3 erreurs majeures à éviter quand on veut aider un enfant ou une personne dyslexique ?

Pour autant s’il est indéniable que la dyslexie représente un vrai un handicap, les personnes ayant une dyslexie ont de véritables atouts. C’est qu’ont montré plusieurs recherchent.

Dans certains domaines, les dyslexiques ont montré de bien plus grandes aptitudes.

La Fédération mondiale de neurologie définit la dyslexie comme « un trouble chez les enfants qui, malgré une expérience classique en classe, ne parviennent pas à acquérir les compétences linguistiques en lecture, écriture et orthographe correspondant à leurs capacités intellectuelles ».

D’où vient ce handicap ? On ne le sait pas trop.

Ce que l’on peut dire c’est les personnes ayant une dyslexie ont un cerveau « câblé » assez différemment de la norme, en particulier la façon dont le cerveau organise ses neurones. C’est ce qu’ont mis à jour 2 chercheurs de l’université de Cambridge Taylor et Vestergaard.

Pour autant s’il est indéniable que la dyslexie représente un vrai un handicap, les personnes ayant une dyslexie ont de véritables atouts.

C’est qu’ont montré plusieurs recherchent.

Dans certains domaines, les dyslexiques ont montré de bien plus grandes aptitudes.

Quels sont ces avantages ? En quoi une nouvelle vision, un nouvel angle de vue s’avère utile pour que la dyslexie soient transformée en une force plus qu’en handicap ?

 

Article et texte écrits par Jean-François MICHEL Auteur « Les 7 profils d’apprentissage » Éditions Eyrolles 2005, 2013 et 2019

Si les chiffres officiels sur la dyslexie indiquent qu’en France 10% des enfants du primaire souffrent de dyslexie, l’orthophoniste Colette Ouzilou spécialiste de la dyslexie et du trouble du langage conteste ces chiffres. Selon elle, la dyslexie ne touche guère que 1%  de la population et donc certainement pas les 10% des enfants du primaire.

Lorsqu’on lui pose la question des problèmes de lecture et d’écriture des enfants Colette Ouzilou indique dans une interview accordée au journal « L’expess » que « La méthode mixte – mi-globale, mi-syllabique – utilisée à l’école depuis les années 70 mène à l’échec les enfants fragiles. Les élèves ont bien du mal à trouver une logique de lecture, puisqu’ils doivent mémoriser des mots dont ils ne connaissent pas les lettres. Tout repose sur la mémoire visuelle, sans aucun repère phonique. » (Pour lire l’interview)

Le dyslexique est celui qui n’arrive pas à faire l’association entre lettre et son. Or Colette Ouzilou fait remarquer que l’on met un peu rapidement l’étiquette de dyslexie à un enfant qui déplace les lettres dans un mot ou qui les confond. Très souvent le problème de l’enfant peut provenir d’une mauvaise latéralité, une immaturité sensorielle ou un défaut de langage.

 

Caractéristiques et signes chez l’enfant dyslexique

La plupart des dyslexiques présenteront environ une bonne dizaine de ces traits exposés ici. Ces caractéristiques peuvent varier d’un jour à l’autre ou d’une minute à l’autre. La chose la plus cohérente au sujet des dyslexiques est leur incohérence.

Attention, il faut que ces caractéristiques puissent être observées de façon constante. Si la personne (votre enfant, ou vous-même) a des difficultés de lectures ou d’écriture, cela peut venir de bien d’autres choses (problème dans la pédagogie de l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, lacunes accumulées qui produisent leurs effets toxiques dans le renforcement.

L’enfant dyslexique apparaît brillant, très intelligent, mais il a de grandes difficultés à lire, écrire ou épeler.
L’enfant dyslexique est étiqueté paresseux, muet, négligent, voire même immature.
 
Ses professeurs noteront avant tout des problèmes de comportement.
 
L’enfant dyslexique a souvent un QI (quotient intellectuel) assez élevé ou en tout cas supérieur à la moyenne.
 
Mais attention pour faire passer un test du QI représentatif, celui-ci doit être oral et non pas écrit. C’est ainsi que des enfants dyslexiques ont pu être diagnostiqués, à tort, comme en retard intellectuellement.
 
L’enfant dyslexique a généralement une mauvaise estime de soi.
Il comble ses faiblesses par des stratégies assez ingénieuses;
l’enfant dyslexique a beaucoup de talent pour les choses de l’art tel que le théâtre, la musique ou la peinture.

L’enfant dyslexique semble rêver souvent, il est dans la lune diront ses parents. Il a en tout cas une grande difficulté à maintenir l’attention. Comme il s’ennuie car il décroche, il peut être alors turbulent. Il sera qualifié, à tort, d’hyperactif.

L’enfant dyslexique apprend bien  mieux lorsque la pédagogie est basée sur l’expérience pratique, les démonstrations, l’expérimentation, l’observation avec des aides visuelles.

Vision, lecture et orthographe chez les personnes dyslexiques

L’enfant dyslexique se plaint de vertiges, de maux de tête ou de maux d’estomac pendant la lecture.
Il fait une confusion dans le déchiffrage des lettres, des chiffres, des mots, des séquences ou des explications verbales.

L’enfant dyslexique semble avoir la difficulté avec la vision. Pourtant les examens de sa vue n’indiquent aucun problème. Toujours dans la vision, l’enfant dyslexique manque de perception de profondeur et de vision périphérique.

Audition et parler chez les personnes dyslexiques

L’enfant dyslexique peut entendre des choses qui ne sont pas dites ou interprète. Il a des difficultés à transposer ses pensées en mots. Et donc il lui arrive de parler en phrases arrêtées ou parle avec en phrases incomplètes. En situation de stress ou de tension émotionnelle l’enfant dyslexique peut bégayer.

Mémoire et cognition chez les personnes dyslexiques

L’enfant dyslexique  a une excellente mémoire à long terme notamment en ce qui concerne  les expériences contextualisées, les lieux et les visages. Par contre sa mémoire est défaillante lorsqu’il s’agit de se remémorer des faits et des informations qui n’ont pas été vécues.
L’enfant dyslexique pense principalement avec des images et des sentiments. Par contre il a beaucoup de mal dans la perception auditive comme les sons ou les mots. L’enfant dyslexique utilise peu de dialogue interne.

Quelles solutions pour l’enfant dyslexique ?

Pour les parents c’est de traiter et de percevoir son enfant comme un enfant normal, même si le handicap et la gêne sont réels.
 
Cela afin d’éviter de lui coller une étiquette de dyslexie ou d’enfant dyslexique. Étiquette qui limitera l’enfant dans sa progression et dans le dépassement de celle-ci. Ainsi le danger et d’avoir un enfant raisonne ainsi : « je ne peux pas faire l’exercice ou apprendre car je suis dyslexique ».
 
Les enfants dyslexiques arrivent à avoir des carrières professionnelles tout à fait brillantes comme en témoignent ces dyslexiques célèbres : Albert Einstein ou Thomas Edison pour les scientifiques, Winston Churchill, JF Kennedy, Dwight d. Eisenhower pour les hommes politiques. Les enfants dyslexiques sont tout à fait aptes à réussir dans le milieu artistique comme Walt Disney, Steve Mc Queen, Steven Spielberg.
 
Savez-vous que les enfants et les adultes dyslexiques peuvent devenir des lecteurs avides et enthousiastes lorsqu’ils reçoivent des outils d’apprentissage qui correspondent à leur style d’apprentissage qui a besoin de créativité.
 
C’est ainsi que des personnes atteintes de dyslexie ont pu devenir malgré tout des écrivains dont parmi eux des plus célèbres comme Agatha Christie (1890 – 1976), Edgar Allan Poe (1809-1849), Ernest Miller Hemingway (1899 – 1961), Jules Verne (1828 – 1905).

Astuce simple pour améliorer les performances de lecture chez les personnes dyslexiques

Une équipe de chercheurs, dirigée par Johannes Ziegler, du laboratoire CNRS de psychologie cognitive de l’université d’Aix-Marseille, et par Marco Zorzi, de l’université de Padoue en Italie, semble avoir trouvé une solution pour aider les enfants dyslexiques à augmenter leur efficacité dans la lecture : leur donner des textes où l’espacement entre chaque lettre et chaque mot a été augmenté.
 
Le résultat de leurs études a été publié dans la revue scientifique  « Proceedings of the National Academy of Science (PNAS) » .
 
Il en ressort que les textes ou l’espacement entre chaque lettre et chaque mot ont été augmentés permettraient aux enfants dyslexiques de lire, en moyenne, 20 % plus vite tout en faisant deux fois moins d’erreurs !
 

L’équipe de chercheurs s’appuie sur un phénomène cognitif appelé « l’encombrement perceptif ». Ce phénomène rend une lettre (ou un mot) plus difficile à identifier lorsqu’elle (ou il ) se trouve à proximité d’autres caractères. Il s’agit là d’une forme d’interférence visuelle qui affecterait chacun d’entre nous à des degrés divers. Cette interférence visuelle s’estompe progressivement avec l’habitude de la lecture. Mais il semble bien que les enfants dyslexiques soient plus sensibles à cette interférence visuelle.

C’est ainsi qu’une application a été mis au point (Voir l’application ici)

Aider un enfant dyslexique : les erreurs à éviter

Négliger l’alimentation – Après avoir étudié durant plus de 3 années des enfants dyslexiques, le docteur Dr Natasha Campbell-Mc Bride les personnes victimes de troubles de l’apprentissage souffrent également du syndrome entéropsychologique. Ce syndrome, au nom un peu barbare, désigne un problème digestif plus ou moins sévère. Ce problème digestif se manifeste par des ballonnements, des coliques, des diarrhées, des constipations, des flatulences, de la malnutrition, etc. Le système digestif étant fragilisé, certains aliments sont à proscrire tel que les aliments à base de céréales, comme le petit déjeuner à base de céréales industrielles transformés. Pour en savoir plus :

L’enfant dyslexique a besoin d’une alimentation surveillée avec un repas équilibré. (Voir un article ici)

Négliger l’aspect émotionnel – La dyslexie est un trouble de l’apprentissage qui handicap certes à l’école mais va au-delà. Le quotidien extra scolaire de la personne dyslexique est perturbé :  succession de gaffes, maladresses peuvent être, à la longue, particulièrement mal vécus. Les remarques des parents, les moqueries de camarades sont sources de stress chez l’enfant ou la personne dyslexique. Il s‘ensuit une mauvaise estime de soi, un mal-être qui peut vite conduire à la dépression. Le regard des autres, l’incompréhension, l’incapacité à communiquer correctement par écrit conduit à une grande souffrance qui se traduit par un comportement irritable. Sachez que la vie des personnes dyslexiques n’est pas facile, et pas qu’à l’école.

Il s’agit donc de prendre conscience de cette difficulté au quotidien et de faire particulièrement attention aux remarques. Cela concerne surtout les parents qui ont un enfant dyslexique avec des frères et sœurs. Il est alors facile de l’oublier et de d’étalonner son comportement comme ses frères et sœurs. Il faut absolument éviter toute forme de comparaison avec eux et encore moins de tenter la culpabilisation. Car l’enfant dyslexique peut être silencieux dans sa souffrance, souffrance accentuée par son hypersensibilité.

Sur protéger l’enfant dyslexique

Certes l’enfant dyslexique a un vrai handicap à travers son trouble de l’apprentissage. Mais il ne faut pas le priver pour autant d’activités parascolaires. Rappelons-le : pour le bien-être et l’épanouissement personnel de l’enfant dyslexique il est essentiel de le traiter comme une personne, « normale » (sans pour autant ignorer ou sous-estimer son handicap). S’il veut faire du théâtre, de la musique, du sport, il ne faut pas le priver sous prétexte qu’il n’y arrivera pas ou que c’est trop compliqué pour lui. Il faut le laisser faire, le laisser s’amuser sans attente de résultats, sans jugement particulier. D’ailleurs laisser son enfant dyslexique à la maison est une très mauvaise idée : il est probable qu’il passe son temps à regarder la télé, et / ou à sur une console de jeux vidéo. Il risque alors de développer une addiction aux activités devant écrans en le coupant de toute sociabilisation. Ce qui renforcera son handicap.

Dyslexie : un avantage ?

Combien de dyslexiques dans la population?

Difficile de le dire avec une absolue précision. Il est possible de faire une estimation.

On peut se baser sur plusieurs sources

En Angleterre 10% de la population d’adultes souffriraient d’une dyslexie selon un documentaire de la BBC.[5]

Une méta analyse récente indique que la dyslexie est un trouble d’apprentissage courant qui touche entre 4 et 8 % des enfants.[6]

Le sexe masculin est plus diagnostiqué dyslexique que le fémininSelon l’association européenne de la dyslexie, 9% à 12% des adultes sont touchés dont 2% à 4% sont gravement affectés. [7]

– Enfin aux États-Unis il est estimé qu’entre 5 et 15 % de la population, soit 14,5 à 43,5 millions d’enfants et d’adultes, souffrent de dyslexie.

Comment réaliser un diagnostic de la dyslexie ?

2 étapes, qui passent d’abord par l’orthophoniste. L’orthophoniste réalise un premier bilan sur la maîtrise du langage (écriture, lecture…).

Si les conclusions de l’orthophoniste vont dans le sens d’une dyslexie et non d’une lacune dans les apprentissages alors le diagnostic est à approfondir via un neuropsychologue. [9] et [10]


L’objectif du neuropsychologue sera de réaliser un bilan d’efficience intellectuelle et un bilan des fonctions attentionnelles et exécutives.


C’est à l’issue de ces deux bilans conjoints qu’il est possible de diagnostiquer avec certitude une dyslexie ou non.
Pourquoi faire l’évaluation de la dyslexie ?


En cas de suspicion, le bon sens commande de réaliser le diagnostic le plus tôt possible. Plus généralement la dyslexie se repère dès la classe de CE1 [4]
faire l’impasse sur le diagnostic en cas de doute peut présenter un danger pour l’enfant. Cela pour deux raisons.

1. L’enfant peut se croire nul alors qu’il présente un handicap totalement indépendant de son intelligence. Il pourra « trainer » cette fausse croyance toute sa scolarité et la renforcer même.

2. À l’inverse, l’enfant peut croire qu’il y a une dyslexie alors qu’il a de simples lacunes de lecture, de compréhension.

Il sera prisonnier d’un handicap imaginaire. ON retrouve un peu ici le syndrome de la paralysie apprise.


Une autre vision de la dyslexie


La dyslexie devrait être considérée comme une différence, pas comme un trouble.
Voilà les conclusions tirées de 2 chercheurs de l’Université de Cambridge : Taylor et Vestergaard. [11].

Ils avaient parlé de la différence de « câblage » du cerveau chez les dyslexiques.
Leur étude sur la cognition sur le comportement et le cerveau montre que les personnes atteintes de dyslexie sont spécialisées pour explorer l’inconnu et penser en termes de vision d’ensemble.


Cette aptitude permet une meilleure adaptation face à des environnements changeants.
Taylor et Vestergaard soulignent même que


« Dans le domaine de l’entrepreneuriat, il y a également eu un intérêt croissant pour le nombre apparemment élevé d’entrepreneurs ayant un trouble dyslexique. Une étude menée aux États-Unis auprès d’entrepreneurs a révélé que 35 % d’entre eux étaient dyslexiques, dont 22 % étaient fortement ou extrêmement dyslexiques. »
« Les écoles, les instituts universitaires et les lieux de travail ne sont pas conçus pour tirer le meilleur parti de l’apprentissage exploratoire. Mais nous devons de toute urgence commencer à nourrir cette façon de penser pour permettre à l’humanité de continuer à s’adapter et à résoudre les principaux défis ».

 

Face à ce constat, nos 2 chercheurs de l’université de Cambridge Taylor et Vestergaard proposent une vision ou un angle de vu nouveau de la dyslexie : pour eux c’est une grave erreur de percevoir la dyslexie seulement comme un handicap.


Il faudrait élargir la vision et considérer la dyslexie comme un mode de fonctionnement d’apprentissage différent qui, même si elle amène des difficultés dans le domaine de la lecture et l’écriture, présente de nombreux avantages.
Il faudrait tenir compte de cette globalité et sortir du mode restreint du seul handicap.

Taylor et Vestergaard ne sont pas les premiers à tirer une telle conclusion et à appeler à une autre vision, beaucoup positive sur la dyslexie.

Leurs conclusions rejoignent celles de Brock Eide et Fernette Eide. – Médecins spécialisés en neurologie ont publié dans un ouvrage de 2011 The Dyslexic Advantage [12] édité en français le titre du livre est : « La force insoupçonnée des dyslexiques: Libérer le potentiel du cerveau dyslexique ».


Brock Eide et Fernette Eide tissent ensemble un large éventail de recherches soulignant comment la dyslexie devrait être associée à la pensée « globale ».

Ils indiquent notamment « que si les dyslexiques ont généralement du mal à décoder le mot écrit, ils excellent souvent aussi dans des domaines de raisonnement tels que la mécanique (requis pour les architectes et les chirurgiens), l’interconnexion (artistes et inventeurs), la narration (romans et juristes) et le dynamisme (scientifiques et pionniers du monde des affaires. »Malgré tout ce ne sont pas eux les pionniers de cette vision

La première conclusion des aptitudes des personnes ayant une dyslexie a été faite dans les années 90 par le docteur en psychologie Dr Beverley Steffart – neuropsychologue et membre associé de la British Psychological Society. [13] et [14]

C’est en étudiant une classe majoritairement d’étudiant dyslexique, ce qui est suffisamment rare (rappelons que cela ne touche que 10% de la population), au Central St Martin’s College of Art and Design à Londres qu’elle s’aperçoit des aptitudes créatrices et artistiques.

Sa conclusion face au constat est que la dyslexie en tant que telle n’était pas nécessairement une mauvaise chose, mais plutôt « un » compromis « entre la capacité de voir le monde de cette manière merveilleusement vivante et tridimensionnelle, et une incapacité à faire face à l’écrit, que ce soit par la lecture ou l’écriture ».
Beverley Steffart en conclut que, de nombreux étudiants en arts avaient excellé en partie grâce à leur dyslexie, plutôt que malgré elle.

Cela ne veut pas dire non plus que chaque dyslexique est doué en art.
Robert Chapman spécialiste de la neurodiversité et de la théorie du handicap indiquent que [15]:


« Cela ne veut pas dire que tous les étudiants dyslexiques devraient exceller dans les métiers des arts traditionnels. Mais il y a de bonnes raisons de penser que toutes les personnes dyslexiques auront une niche potentielle quelque part en raison de leur style de pensée divergent. »


Une étude publiée en 2009 sur un échantillon de 36 enfants dyslexiques montre que ceux-ci font preuve de beaucoup plus de créativité que les enfants non dyslexiques.[16]

Les conclusions de cette étude ont été testées de nouveau en 2015 auprès de 52 élèves. Et les chercheurs retombent sur les mêmes conclusions.[17]


« Les résultats ont montré que les élèves ayant une dyslexie réussissaient significativement mieux dans la tâche de connexion, qui consistait à réaliser une combinaison inhabituelle d’idées. »

Conclusion

Finalement cette vision élargie et je dirais presque positive de la dyslexie n’est pas sortie de la tête de 2 chercheurs de Cambridge, mais elle est étayée par une série d’études basées sur l’observation et la reproductibilité.
Bien entendu on ne peut nier que les personnes atteintes de dyslexie ont un vrai handicap. Ça serait une erreur de vouloir l’ignorer sous couvert d’un positivisme béa.


Mais il serait tout aussi une erreur d’avoir qu’une seule vision de handicap de la dyslexie.
Malgré ce handicap, les personnes ayant une dyslexie, qu’elle soit légère ou forte, ont un gros atout dans la créativité et la connexion d’idées nouvelles. Ce qui peut en faire des entrepreneurs hors pair ou de grand créateur.

Si vous avez affaire à un enfant dyslexique, comme parents ou enseignant, la première chose à faire est de changer votre regard, et changer le regard aussi de l’enfant sur lui-même.

Pour changer de regard 2 choses à éviter :

1. S’identifier à la dyslexie. On n’est pas dyslexique, on a une dyslexie.
Éviter de dire « tu es dyslexique, mais plutôt, tu as une dyslexie ». Cela n’a l’ai de rien, ce n’est que de la sémantique, mais les mots on un grand pouvoir sur la pensée.
2. Mettre une étiquette ou stigmatiser
Je traiterai ce sujet dans une autre vidéo, mais ne sous-estimez pas la force des « étiquettes ». OK, un enfant a une dyslexie, un handicap dans la lecture est l’écriture. Considérez le plus possible comme un enfant normal, comme les autres.

Sinon il s’auto limitera et aura du mal à développer une bonne estime de soi.

Ils ont un mode de pensée différente ou particulière qui les handicape dans l’orthographe, l’écriture et la lecture.
Ce qui leur fait le plus de mal : c’est leur coller une étiquette d’handicapée, qui les pousse dans un rôle de victime.

Sources et références

[1] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6536918/
« Development of Dyslexia: The Delayed Neural Commitment Framework » (2019)

https://www.sciencefocus.com/news/dyslexia-isnt-a-disorder-its-part-of-our-species-cultural-evolution-say-researchers/

« Dyslexia isn’t a disorder, it’s essential to how our species adapt, say researchers » 24 juin 2022

[3]. https://www.cam.ac.uk/research/news/developmental-dyslexia-essential-to-human-adaptive-success-study-argues
« Developmental dyslexia essential to human adaptive success, study argues » 24 juin 2022


[4] https://www.ameli.fr/isere/assure/sante/themes/troubles-langage-ecrit/symptomes-detection-diagnostic
« Repérer et diagnostiquer une dyslexie, dysorthographie et dysgraphie » 10 février 2022

En Angleterre 10% de la population d’adultes souffriraient d’une dyslexie

[5] https://www.bbc.com/news/uk-england-50095218
« Schools ‘failing to diagnose at least 80% of dyslexic pupils’ Published » 25 October 2019

Une méta analyse récente indique que La dyslexie est un trouble d’apprentissage courant qui touche entre 4 et 8 % des enfants

[6] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8339432/
The 100 Top-Cited Studies on Dyslexia Research: A Bibliometric Analysis – 22 juillet 2021

Le sexe masculin est plus diagnostiqué dyslexique que le féminin [7] :
[7] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5438271/
« Explaining the Sex Difference in Dyslexia » Février 2017

Selon l’association européenne de la dyslexie, 9% à 12% des adultes sont touchés dont 2% à 4% sont gravement affectés.
[8] https://eda-info.eu/what-is-dyslexia/
« No matter which country – No matter which language – Dyslexia is everywhere »


https://www.ldonline.org/ld-topics/reading-dyslexia/dyslexia-what-brain-research-reveals-about-reading
https://www.sciencedaily.com/releases/2005/01/050111122005.htm

– Enfin aux Etats-Unis il est estimé qu’entre 5 et 15 % de la population, soit 14,5 à 43,5 millions d’enfants et d’adultes, souffrent de dyslexie.
« Seeking The Biological Basis Of Dyslexia » 14 janvier 2005

 

[9] https://culturedys.com/diagnostiquer-la-dyslexie-qui-comment/
« Diagnostiquer la dyslexie : Qui, comment ? » 20 septembre 2020

[10] https://www.neuropsychologie-lyon.com/dyslexie-lyon-saint-genis-laval-neuro-ps
L’objectif du neuropsychologue sera de réaliser un bilan d’efficience intellectuelle et un bilan des fonctions attentionnelles et exécutives.
La dyslexie devrait être considérée comme une différence, pas comme un trouble. Voilà les conclusions de selon des chercheurs de l’Université de Cambridge Taylor et Vestergaard.
[11] https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2022.889245/full
« Developmental Dyslexia: Disorder or Specialization in Exploration? » 24 juin 2022
Brock Eide et Fernette Eide. – Médecins spécialisés en neurologie publiées dans un ouvrage de 2011 The Dyslexic Advantage
[12] « Avantage de la dyslexie » et édité en français : « La force insoupçonnée des dyslexiques: Libérer le potentiel du cerveau dyslexique »
[13] https://www.independent.co.uk/news/education/education-news/education-the-art-of-being-dyslexic-1280776.html
« More and more research seems to point to a link between artistic talent and difficulties in reading and writing. Diana Appleyard looks at the latest evidence » 27 février 1997
[14] https://www.researchgate.net/profile/Beverley-Steffert
Robert Chapman spécialiste de la neurodiversité et de la théorie du handicap
[15] https://www.psychologytoday.com/us/blog/neurodiverse-age/201909/the-positives-dyslexia
« The Positives of Dyslexia. A neurodiversity perspective. » 27 septembre 2019
Une étude publié en 2009 sur un échantillon de 36 enfants dyslexiques montre que ceux-ci font preuve de beaucoup plus de créativité que les enfants no dyslexiques.
[16] https://doi.org/10.1080/16823200409487081
« Focusing on the abilities in learning disabilities: dyslexia and creativity » 24 septembre 2009
Les conclusions de cette étude ont été testées en 2015 et publié en 2016 à nouveau et cette fois-ci auprès de 52 élèves. Et les chercheurs retombent sur les mêmes conclusions
[17] https://doi.org/10.1080/23311908.2016.1190309
« The alleged link between creativity and dyslexia: Identifying the specific process in which dyslexic students excel » 8 juin 2016
[18] Interview de Steven Spielberg : https://youtu.be/4N6RKHOHMJQ

2 Commentaires

  1. Bonjour
    A l’époque d’Agatha Christie (1890 – 1976), Edgar Allan Poe (1809-1849), Ernest Miller Hemingway (1899 – 1961), Jules Verne (1828 – 1905) la dyslexie « n’existait » pas encore car pas encore. A partir de 1881 on commence à peine à parler de troubles. Avez vous des références, des études universitaires à me conseiller. Je vous en remercie d’avance

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