Dernière modification de l’article le 17 octobre 2019 par Admin
Valérie est une élève de lycée. L’examen du bac approche et elle commence à se plonger dans les révisions.
Elle constate un fait surprenant : elle arrive assez bien à se remémorer les dates en histoire, les évènements marquants avec des détails assez précis. Surtout en ce qui concerne la Seconde Guerre mondiale. Elle pourrait même réciter toute la chronologie. C’est bien la première fois qu’elle retient quelque chose en histoire. Assez surprenant voire même déroutant.
Pour la géographie, c’est un peu moins marqué. Mais quand même, elle a la sensation d’avoir retenu beaucoup plus de choses que dans d’autres matières, comme le Français où elle excelle pourtant.
Pourquoi ? Mystère. Que s’est-il passé au cours de cette année d’histoire-géo ? Quelle est la recette « miracle » de son professeur ? En existe-t-il seulement une ?
Les cours d’histoire de Valérie étaient un peu différents des autres années : plutôt étranges parfois, voire peu conventionnels. Valérie a visionné des documentaires. Avec sa classe, elle s’est rendue sur certains lieux de résistance. La visite du musée de la résistance de Vassieux-en-Vercors l’a particulièrement bouleversée, surtout les récits du massacre du 25 juillet 1944.
Vous me diriez : « Quel lien avec la mémorisation ? Ne s’égare-t-on pas un peu ? »
Pas du tout. Car la mémoire est étroitement liée à l’émotion.
C’est ce que je vais vous expliquer dans cet article. Vous comprendrez alors pourquoi Valérie a retenu beaucoup plus de choses de ses cours d’histoire-géo. Nous verrons quelques applications concrètes dans l’enseignement et la transmission du savoir.
Faites ce petit exercice : de quoi vous souvenez-vous le jour du 11 septembre 2001 ? Qu’aviez-vous fait ? Étiez-vous seul(e) ? Étiez-vous avec d’autres personnes ? Si c’est le cas, pourriez-vous dire leurs noms ? Quel temps faisait-il à ce moment-là ?
Fort probablement vous pourriez, assez facilement, répondre à toutes ces questions qui ramènent à des détails assez précis. Pourtant les attentats du 11 septembre 2001 remontent à bien longtemps maintenant.
Mais que faisiez-vous il y a 15 jours à 14h00 ? Là vous aurez certainement du mal à vous souvenir des mêmes choses avec autant de précision que le 11 septembre 2001.
Comment cela s’explique-t-il ? C’est à cause d’un phénomène cognitif que l’on appelle le « flashbulb memories » [1] ou « souvenirs flashes » en français. Un événement qui sort de l’ordinaire quotidien suscite l’émotion. C’est cette émotion qui va permettre à la mémoire de mieux retenir.
Souvenir d’un événement passé : l’expérience de Dorthe Berntsen
Jusqu’à quel point l’émotion permet-elle de mieux retenir ? En toute logique cela devrait dépendre de son intensité. C’est ce qu’a voulu expérimenter Dorthe Berntsen, chercheur de l’université d’Aarhus au Danemark [2].
À un groupe de 145 Danois âgés de 72 à 89 ans, qui ont tous vécu la SecondeGuerre mondiale, il leur a été demandé, de remplir un questionnaire concernant les détails de cette période en fonction de 4 thèmes : l’invasion de l’armée allemande, le jour de la libération, leurs moments vécus les plus positifs, et ceux les plus négatifs.
Sur ces 145 personnes, 66 d’entre eux avaient participé à des missions de résistances.
À un deuxième groupe de personnes, beaucoup plus jeunes (de 20 à 60 ans), qui n’ont connu la SecondeGuerre mondiale qu’à travers la vision de documentaires, Dorthe Berntsen leur a posé des questions sur ce qu’ils ont visionné. Le premier groupe de personnes qui a vécu cette période, et donc qui a connu des moments d’émotion forts (qu’elles soient positives ou négatives) a été 5 fois plus performant que le deuxième groupe beaucoup plus jeune.
Et dans ce premier groupe, ceux qui ont participé au mouvement de résistance se sont révélés encore plus performants que les autres.
Cela montre à quel point l’émotion joue un rôle dans la mémorisation. D’ailleurs, les publicitaires utilisent beaucoup ce phénomène. Bien sûr, l’émotion peut être aussi bien positive que négative. Pour susciter l’émoi des automobilistes et leur faire retenir que l’alcool au volant, la vitesse sont dangereux, la sécurité routière a recours aux images-chocs d’accidents. Avec toujours le même principe : une émotion forte pour retenir et imprégner le message.
Le fait que Valérie ait visionné des documentaires, qu’elle se soit rendue dans des lieux historiques, a suscité en elle des émotions, positives (la géographie avec les paysages) et négatives (lieux de guerre). Cela ne veut pas dire qu’elle ait tout retenu. Simplement, les faits marquants (pour elle) sont restés en mémoire où des dates ont pu être associées en fonction de l’émotion suscitée. Et, on peut parier qu’elle a beaucoup plus retenu de chose de sa visite au musée de la résistance à Vassieux-en-Vercors.
Cela ne veut pas dire que des visites ou des documentaires seuls suffisent. Ils sont des véhicules à émotions. Le professeur garde un rôle essentiel : celui de donner du sens. S’il reste passif les bras croisés, il ne se passera pas grand-chose chez ses élèves. À lui d’évoquer les moments clés (à retenir), de mettre de la cohérence et du sens dans une visite, un documentaire. Comment ? En posant une certain nombres de questions aux élèves et les amener à réfléchir.
Sur la visite du musée de la résistance dans le Vercors par exemple : quel est le sens du 25 juillet 1944 ? Pourquoi cet évènement a-t-il eu lieu après le débarquement (6 juin 1944) ? Quelle signification pour le cours de l’histoire ? Autant de questions qui mettent une visite, un documentaire en perspective.
Émotions négatives, émotions positives: une différence dans la mémorisation ?
L’émotion négative entraîne-t-elle une mémorisation différente que lorsqu’il s’agit d’une émotion positive ?
Est-ce qu’un type d’émotion est-il plus efficace qu’un autre ? La qualité de la mémorisation est-elle identique ou pas ? Aux États-Unis, un événement a permis de trouver une réponse à ces questions : l’affaire O. J. Simpson, célèbre joueur de football accusé d’un double meurtre (sur sa femme et son amant) [3].
7 jours après le verdict du jury (sur l’innocence du sportif) les chercheurs ont sélectionné un groupe de 156 étudiants où il leur a été demandé d’exprimer leurs sentiments sur l’issue du jugement.
La moitié des étudiants étaient en colère ou fortement déçus de la décision des jurés. Le quart d’entre eux, au contraire, étaient heureux. Enfin, le dernier quart des étudiants n’avaient aucune opinion et s’en fichaient complètement.
15 mois plus tard, il a été demandé, à ces mêmes groupes d’étudiants, les éléments dont ils se souvenaient au moment où le verdict a été rendu.
Une série d’événements avait été inscrite sur une liste par les chercheurs, les étudiants devant cocher ceux dont ils se souvenaient, comme : « est-ce que l’accusé a dit merci au juge . », « Est-ce qu’il s’est adressé aux jurés, etc. » Mais la moitié des événements listés n’avaient jamais eu lieu et étaient tout à fait fantaisistes.
Les étudiants qui avaient manifesté leur satisfaction sur le verdict (émotion positive) se souvenaient de beaucoup plus de choses que ceux qui avaient eu un sentiment négatif sur le jugement ou qui avait un avis neutre. Par contre, ces mêmes étudiants ont fait bien plus d’erreurs que ceux qui avaient une appréhension négative du verdict.
Les étudiants avec un avis négatif sur le jugement (émotion négative) ont certes moins retenu de choses, mais on fait beaucoup moins d’erreurs sur des détails imaginaires ou des évènements qui ne se sont jamais produits.
Étudier la Seconde Guerre mondiale, l’antisémitisme et la déportation, les lieux de massacres fait référence à d’évènements fortement émotionnels et négatifs. C’est pour cela que Valérie a retenu différemment les faits d’histoires (plus de détails) que la géographie qui génère des émotions plus positives.
Une perception globale ou rétrécie selon le type d’émotions
Conclusion : qu’elle soit positive ou négative, l’émotion marquera bien mieux la mémoire, mais la qualité de « fixation » de ce que l’on retient sera différente selon le type d’émotion vécu.
Dans le cas de l’émotion positive, on retient plus d’éléments en cohérence avec la globalité d’une situation avec une tendance à considérer des détails qui n’ont jamais existé.
Dans le cas des émotions négatives, on se souvient, comparativement, de moins de choses, mais la mémoire est plus focalisée sur des détails précis, au détriment de la vision globale.
C’est comme s’il y avait une perception de la situation bâtie sur seulement quelques détails bien précis.
Par exemple les personnes victime d’un hold-up, ne se souviendront que très mal du contexte général, comme le temps qu’il faisait ce jour-là, le nombre de personnes présentes sur les lieux. Par contre, ils pourront décrire avec exactitude des détails des armes utilisées par les ravisseurs, d’autant plus, si elles ont été pointées sur eux.
Changer de perception
Même si dans les 2 cas, on peut dire que la vision de la réalité est faussée, il va de soi qu’il vaut mieux avoir des émotions positives. Le « hic » c’est que bien souvent les évènements du quotidien ne peuvent pas toujours être agréables, loin de là, et génèrent leur lot d’émotions négatives : déception, colère, peur… On ne peut pas les éviter. Elles font partie d’un processus naturel. La question est plutôt de savoir combien de temps elles durent et si notre réaction est dictée par elles.
D’où l’importance, face à des événements qui semblent être négatifs, de changer ou de faire changer la perception afin de susciter une émotion positive ou en tout cas d’éviter que les émotions négatives « polluent » l’esprit. Face à un examen que l’on croyait réussi, l’échec génère une forte déception qui conduit à tout laisser tomber. Considérer la réalité à son avantage, ou ce que l’on peut appeler « positiver », permettra de poursuivre ses efforts. Car, la réussite est souvent synonyme de persévérance.
Attention à l’intensité des émotions négatives
Plus que l’émotion négative c’est à son intensité qu’il convient de faire attention. Dans notre exemple, une peur trop forte conduira à une paralysie, à une panique dévastatrice plutôt qu’à être source de motivation.
Imaginez un enfant au bord d’une piscine qui est subitement bousculé à l’eau. L’émotion de peur est d’autant plus forte que la surprise est réelle, que la baignade improvisée se termine par une bonne tasse. C’est comme cela, de façon quasi automatique, que la peur est associée à l’eau, comme un bon chien de Pavlov.
Même 10 années plus tard cette peur, irrationnelle, se manifestera à l’approche de l’eau. Voilà comment naît une phobie. Cela montre bien que la mémorisation liée à une émotion n’est pas forcément un processus conscient. Les phobies apparaissent souvent pendant l’enfance à l’issue d’un choc émotionnel.
Pourquoi durant l’enfance ? L’explication souvent avancée est que l’enfant n’a pas les moyens de prendre du recul, n’a pas encore les capacités de relativiser et donc de baisser l’intensité émotionnelle.
Les enseignants, les parents doivent donc être particulièrement vigilants vis-à-vis de ce processus lié à une forte charge émotionnelle négative (issu, par exemple, d’une situation d’humiliation), surtout quand l’enfant est petit. Car, comme on peut le comprendre, associé à l’école ce processus créer un terrain favorable à la phobie scolaire. C’est ainsi que l’école générera une situation de stress permanent chez l’enfant.
Charge émotionnelle et perte de mémoire
Un fort stress (toujours lié à une charge émotionnelle forte et également issue de la poursuite d’objectifs contradictoires) produit un effet de panique et entraîne, le plus souvent, une perte de la capacité de concentration et de la mémorisation [4].
Par exemple, parmi les New-Yorkais ayant vécu les événements du 11 septembre 2001, beaucoup ont été pris de panique. Nombreux sont ceux à ne pas pouvoir dire ce qu’ils étaient en train de faire lorsque les avions ont percuté les 2 tours jumelles. L’effet de surprise conjugué à l’horreur de l’événement a provoqué une charge émotionnelle brutale entraînant un stress post-traumatique, un désordre émotionnel et une amnésie. Comme on peut le constater dans une situation traumatique au lieu de faciliter la mémorisation, l’émotion peut produire l’effet inverse.
L’apprentissage et les émotions passées
Comme vous pouvez vous en douter, l’apprentissage peut être encouragé ou freiné selon la source émotionnelle, notamment celles issues de l’expérience.
Il y a deux sources émotionnelles possibles.
1. La charge émotionnelle liée à une matière étudiée par le passé. Elle peut se révéler positive (j’adore le Français) suite à une expérience révélatrice, produite pas un enseignant : « Ce professeur m’a fait aimer l’économie, l’histoire-géo… »
2. Mais souvent la charge émotionnelle est plutôt négative chez certaines matières, comme les mathématiques ou l’économie par exemple. Un grand classique.
Le problème ici est que bien souvent les enseignants font face à des aprioris très négatifs (je n’aime pas les maths) de l’élève. Il s’est produit un encrage négatif qui, avec les années, s’est renforcé. Il sera alors très difficile d’inverser la tendance chez l’élève.
Dans les matières scientifiques, l’émotion (positive) peut être trouvée dans la réalisation d’expériences. C’est ainsi qu’Albert Einstein a associé une émotion particulièrement positive à la physique et aux mathématiques : son oncle lui avait fait découvrir les applications de la science à travers son usine d’appareillages électriques.
Utiliser la charge émotionnelle pour mieux mémoriser et apprendre
Utiliser la charge émotionnelle pour mieux mémoriser et apprendre, c’est ce qu’a cherché à faire le professeur d’histoire-géo de Valérie.
Un exemple plus concret est l’apprentissage des langues. Le meilleur moyen de provoquer une charge émotionnelle positive, et donc d’ancrer la mémoire via une expérience à l’étranger.
Mais à cela fonctionne à 2 conditions :
1. Avoir une base minimum de vocabulaire et de grammaire afin d’éviter de se sentir isolé et submergé
2. Fréquenter des lieux, partager des expériences où le plaisir est présent. Le mieux est de pouvoir se créer un groupe d’amis. L’apprentissage va alors à vitesse grand « V ».
Si ces 2 conditions ne sont pas remplies, surtout la première, le risque est au contraire de vivre des expériences désagréables. Non seulement le risque est de ne rien apprendre, mais il est aussi d’ancrer un sentiment négatif à la langue.
Si ce sujet vous intéresse, je vous incite à regarder la vidéo, au bas de cet article, qui approfondit ce point.
L’évaluation : le risque de renforcement d’une mémoire négative
Rendre des notes, des évaluations est un exercice un peu délicat. Car elle suscite une émotion particulièrement négative chez les élèves en difficulté. Cela fait remonter tout un passé douloureux et ancrer le sentiment du « je suis nul ».
Pour l’atteindre, la logique voudrait que l’élève se mette au travail et retire les leçons de ses échecs. C’est la vision rationnelle et de bon sens côté professeur. Pas forcément du côté de l’élève. Son cerveau aura tendance à l’orienter vers l’abandon et le décrochage.
C’est le fondement du débat sur la suppression des notes. Les raisonnements sont simples et s’opposent. Pour résumer au risque d’être caricatural :
supprimer les notes, et terminée la charge émotionnelle ;
ou alors, tout le monde à 20/20 et voilà la résurrection de l’école des fans.
Mon avis personnel (que vous n’êtes pas obligé de partager) est qu’il s’agit d’un faux débat. Le problème n’est pas l’évaluation. C’est le type d’émotion véhiculé derrière l’évaluation qui est à considérer.
La question serait alors : comment dans une évaluation faire en sorte que l’élève en difficulté n’ait pas d’émotion négative qui le plonge dans la mauvaise direction (celle de décrocher) ?
Changer la perception dans l’évaluation ou la notation
La solution est de donner une autre perception dans l’évaluation ou la notation avec une vision décalée, prendre à contre-pieds.
Voici un exemple.
Si vous êtes dans l’enseignement, vous connaissez la chanson des élèves avant de rendre les devoirs : « Est-ce que les notes sont bonnes ? »
Si ce n’est pas le cas, vous serez tenté de dire les choses et de répondre franchement : « Cela a été franchement mauvais ! Et je ne suis pas du tout content du travail fourni. » Finalement, que dire de plus ?
Un peu de créativité et d’humour bienveillant permettent de trouver des solutions. Voici un exemple (dont vous pouvez vous inspirer).
Lorsque j’étais enseignant, je me souviens que généralement le premier devoir surveillé était une catastrophe en termes de notes. Normal : mes élèves croyaient que c’était facile et donc ne travaillaient pas beaucoup. Et le résultat ne se faisait pas attendre : une moyenne qui ne dépassait guère 6 sur 20.
Avant de rendre les notes, je disais toujours :
« Vous l’avez fait un travail excellent, au-delà de mes espérances »
Imaginez ! Les élèves étaient contents… Jusqu’à la découverte de leur note avec une tête effarée.
J’ajoutais ensuite : « Vous avez fait toutes les erreurs en un seul devoir. Au moins nous allons pouvoir les corriger et vous me le referez plus la prochaine fois. Faire des erreurs, se tromper, cela fait partie du processus d’apprentissage. Mais, refaire 2 fois les mêmes …par contre c’est bête. »
Une fois rendu et corrigé ce devoir j’indiquais que c’est un devoir d’essai, qu’il est normal de faire des erreurs. Donc je ne le prendrais pas en compte pour ceux qui ont eu de mauvaises notes.
L’objectif, ici, n’est ni d’être gentil ou méchant, mais de susciter une émotion neutre ou au mieux positive, via un point de vue différent.
Mieux cibler selon le profil de l’élève
Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres. Faire l’impasse sur cette réalité serait une erreur. [5]
Certains élèves sont alors plus sensibles à la critique que d’autres. Il convient d’adapter son discours. Si vous utilisez les 7 profils d’apprentissage, 4 types d’élèves méritent votre attention sur ce point.
1. Les élèves de profil d’identité du type émotionnel. Ils auront tendance à multiplier les émotions.
2. Les élèves de profil d’identité du type aimable. Ces élèves, surtout quand ils sont jeunes, seront sensibles au fait de décevoir. L’émotion négative viendra suite à un reproche par exemple.
3. Les élèves de profil d’identité du type perfectionniste. Ces élèves supporteront assez mal la critique en général (d’où cette hantise de se tromper).
4. Les élèves de profil d’identité du type dynamique. Ces élèves fuiront le sentiment d’échec.
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Un article de qualité, merci pour votre travail !
Bonjour,
Merci pour votre message.
Bien cordialement
Jean-François
Merci pour cet article. Vous m’avez vraiment éclairé sur le rôle que joue la charge émotionnelle dans le processus de mémorisation.
Bonjour,
Merci pour votre message 🙂
Bien cordialement
Jean-François