Dernière modification de l’article le 9 juin 2016 par Admin
Chez un homme de 44 ans a été découvert un cerveau complètement comprimé. Compte tenu de l’état de ce dernier, en toute logique, il ne devrait pas être possible pour un être humain de vivre. Et pourtant…
Cet homme de 44 ans vit tout à fait normalement. Il est marié, père de deux enfants et travaille dans le secteur public. Son coefficient intellectuel (qui ne mesure que certaines compétences) est de 75, la moyenne étant 80. Voilà une histoire qui montre l’incroyable capacité d’adaptation du cerveau. Cette découverte c’est faite par hasard alors que notre homme venait consulter les spécialistes de l’hôpital de La Timone de Marseille pour de simples troubles de la marche.
Qu’elle n’a pas été leur surprise de constater que le cerveau de leur patient était à peine visible à l’IRM. N’avait-il pas de cerveau ? L’expression si communément utilisée au sens figuré, touchait bien ici le domaine du réel. Après des examens plus approfondis il s’est avéré que les cavités ventriculaires de notre patient sont disproportionnées et la matière grise et blanche qui constituent le cerveau sont refoulées, littéralement comprimées contre la paroi crânienne.
«Si nous avions vu ces images, sans connaître le malade, nous aurions porté un pronostic très sombre sur son état cérébral», déclare le Pr Jean Pelletier (hôpital de La Timone).
Depuis l’âge de 6 mois ce patient avait été traité pour une hydrocéphalie congénitale. Afin d’éliminer l’eau en excès dans le cerveau, un drain avait été posé. Mais depuis l’âge de 20 ans, par oubli ou inadvertance, notre homme n’avait plus jamais consulté de médecin pour son problème. Le drain ne fonctionnant plus normalement l’eau s’est, au fil des années, de nouveau accumulée comprimant le cerveau, lequel s’est très bien adapté. Maxe Muenke du « national Human Genome recherche Institut » (USA) résume ainsi cette histoire : «ce que je trouve incroyable, c’est la façon dont le cerveau peut s’accommoder de quelque chose que l’on pense incompatible avec la vie».